Bill Gates mise sur le nucléaire de quatrième génération
En marge de la préparation du grand raout
parisien au sujet de la perturbation climatique anthropogénique, Bill Gates,
l’homme le plus riche du monde, s’en prend aux énergies dites
« vertes » ou renouvelables. Et il n’y va pas par quatre chemins ce
sacré Bill : il vient d’investir 1 milliard de dollars prélevés dans son
porte-monnaie pour la recherche & développement dans sa firme nouvellement
créée, TerraPower.
Pourquoi Bill Gates
s’intéresse-t-il à l’énergie nucléaire ? Tout simplement parce que, dit-il, « il n’existe à l’heure actuelle aucune technologie
de stockage avec des batteries permettant de fournir toute l’énergie électrique
dont on a besoin exclusivement à partir des renouvelables car il est impératif
de tenir compte des alternances jour-nuit et des longues périodes, inévitables
également, de ciel couvert et d’absence de vent ».
Gates considère à
juste titre que les sommes colossales d’argent investies dans les énergies
renouvelables telles qu’on les conçoit aujourd’hui, éolien et photovoltaïque,
sont perdues d’avance car elles n’atteindront jamais leur but qui est de
remplacer le pétrole et le charbon dans la production d’électricité, non
seulement pour l’industrie, les services et les ménages mais également pour les
transports à moins d’une diminution brutale de la population mondiale de
plusieurs milliards d’habitants.
Gates insiste sur le
fait que c’est exactement ce que veulent les « verts » car ils
savent, du moins ceux qui ne mentent pas, que le 100% renouvelable est
impossible à atteindre. Ce système mis en place ne peut perdurer qu’avec des
subventions provenant de taxes que paient les utilisateurs finaux et il ne
profite qu’à une petite poignée d’industriels. Le tournant politique pris ces
dernières années pour développer les énergies renouvelables est une utopie
vouée à une impasse. Cette impasse doit donc, toujours selon Bill Gates, cesser
et il est importe de réorienter une part des investissements vers la R&D
dans les technologies nucléaires de quatrième génération.
Il est intéressant de
noter que John Gilleland, le CEO de TerraPower, était avant d’occuper ce poste
Managing Director pour les USA du projet ITER. Gilleland n’utilise pas non plus
de périphrases à propos du projet ITER, je cite : « C’est un truc (ITER) sur lequel je ne peux même pas
espérer pour mes petits-enfants. À TerraPower nous nous sommes focalisés sur la
fission plutôt que sur la fusion parce qu’il faudra (pour la fusion) encore
énormément de temps et d’investissements. »
La direction prise par
la R&D de TerraPower est le TWR pour Travelling
Wave Reactor, une technologie imaginée dans les années 1950 par Saveli
Feinberg et qui ne nécessite aucun rechargement de combustible, donc aucun
arrêt, pendant plus de 50 ans en « brûlant » de l’uranium 238 avec
des neutrons rapides provenant d’uranium 235 enrichi à environ 10%. Les
supercalculateurs ont validé l’idée de Feinberg. Ce réacteur également de IVe
génération sera aussi refroidi avec du sodium liquide et un prototype de 500 MW
prévus aux alentours de 2020.
TerraPower collabore
étroitement avec la Chine et la Russie dans ces deux approches. Bill Gates nous
réserve encore de belles surprises…
Bill Gates CC Flickr Thomas Hawk
Source contrepoints.org
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