BPCO BronchoPneumopathie Chronique Obstructive
- La BPCO, qu'est-ce que c'est ?
La
broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) est une forme grave de
bronchite qui affecte le souffle et provoque des dommages irréversibles des
poumons. C'est une maladie à progression lente qui évolue sur plusieurs années.
La BPCO est une
affection courante, plus particulièrement chez les fumeurs. Environ 9 % des
hommes et 4 % des femmes de plus de 65 ans souffrent de BPCO ou d'emphysème
(soit entre 800.000 et un million de Français). Cependant, la fréquence dans la
population féminine est en constante augmentation du fait du nombre croissant
de fumeuses. De plus, pour une même consommation de tabac, les femmes
développent des formes plus précoces et plus graves de BPCO que les hommes.
- Qu'appelle-ton emphysème ?
L’emphysème est un
trouble pulmonaire chronique irréversible dans lequel les alvéoles pulmonaires
fusionnent. Ce phénomène réduit la quantité d’oxygène qui passe dans la
circulation sanguine et rend la respiration plus difficile. Dans la plupart des
cas, l’emphysème est une complication de la BPCO, mais le vieillissement
entraîne également une perte d’élasticité des alvéoles, même chez les
non-fumeurs.
Les infections des
voies respiratoires peuvent également favoriser ou aggraver l'emphysème. Un
cercle vicieux s'enclenche alors, car l'emphysème lui-même accroît les risques
d'infection.
- Les causes de la BPCO
Le tabagisme est la
cause de 90 % des BPCO. Le tabac entraîne la production d’une quantité
excessive du mucus dans les bronchioles, ce qui favorise les infections
bronchiques. Ces infections augmentent à leur tour la production de mucus et
maintiennent l’inflammation des bronches et des bronchioles. Tous les fumeurs
ne sont pas égaux face à la BPCO : à tabagisme égal, seuls 20 à 30 % des
fumeurs développeront cette maladie.
La BPCO est une
maladie professionnelle dans 10 % des cas : l’exposition répétée à certains
solvants, aux poussières de ciment et de silice, à certains produits agricoles
et aux produits de la mine augmente le risque de développer cette maladie.
- Quels sont les symptômes de la BPCO ?
Les premiers symptômes
de la BPCO sont ceux de la bronchite chronique : toux et crachats, en
particulier le matin. Progressivement, les symptômes s’aggravent et la personne
ressent un essoufflement à l’effort.
Les complications les
plus fréquentes de la BPCO sont l'emphysème et l'insuffisance respiratoire
chronique, c'est-à-dire le manque chronique d'oxygène qui impose un traitement
particulier, l'oxygénothérapie, pour maintenir un taux sanguin d'oxygène suffisant.
Ce phénomène fatigue le cœur et peut entraîner, à la longue, une défaillance
cardiaque.
L'évolution de la BPCO
se fait par épisodes d'exacerbation (deux ou trois par an, en particulier
l’hiver) durant lesquelles les symptômes s'aggravent.
- Peut-on prévenir la BPCO ?
La prévention de la
BPCO repose sur l’arrêt du tabac et la réduction de l’exposition à la fumée des
autres. Il n’est jamais trop tard, même si le diagnostic est déjà fait. Cela
évite d’aggraver l’état des poumons.
Quelques mesures
simples peuvent contribuer à maintenir de bonnes habitudes respiratoires.
Respirez sainement.
Évitez les zones enfumées et polluées. Si vous faites de la course à pied,
courez le matin tôt et évitez la proximité des grands axes.
Respirez efficacement.
Pour augmenter vos capacités respiratoires, apprenez à respirer par l’abdomen.
Placez vos mains de chaque côté du nombril, relaxez vos muscles abdominaux puis
inspirez profondément par le nez en gonflant le ventre. Vous devez sentir vos
mains monter.
Faites de l’exercice.
L’activité physique ne soigne pas les causes de la maladie mais elle améliore
l’endurance et permet donc d’être plus actif en se sentant moins fatigué.
Faites de la marche tous les jours à votre rythme.
- Comment soigne-t-on la BPCO ?
Le premier traitement
contre la BPCO consiste, bien entendu, à cesser de fumer. Les médicaments
destinés à dilater les bronches (comme ceux prescrits aux personnes souffrant
d'asthme) sont utilisés afin d'apporter plus d'air aux alvéoles. Des séances de
kinésithérapie respiratoire peuvent également faciliter la respiration en
facilitant l'élimination des sécrétions bronchiques et en apprenant à bien
expectorer. Dans la mesure du possible, une activité physique adaptée doit être
pratiquée.
Lors des épisodes
d'exacerbation, des antibiotiques sont parfois prescrits pour une dizaine de
jours afin d'éviter une infection pulmonaire. Chez les personnes en
insuffisance respiratoire chronique, on utilise l'oxygénothérapie, où le
patient inspire un air enrichi en oxygène plusieurs heures par jour.
De plus, les personnes
qui souffrent de BPCO doivent se faire vacciner contre la grippe et les
infections à pneumocoques, en particulier après 65 ans. La vaccination contre
la grippe est particulièrement importante : elle réduit de moitié le risque de
décès.
Source : Vidal
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