jeudi 21 juin 2018

Gryllus campestris (Grillon champêtre)

Grillon champêtre mâle



Grillon champêtre femelle




Famille des Gryllidae
Les Grillons présentent un corps généralement cylindrique ; chez les espèces européennes, la teinte est toujours jaunâtre ou brun-noir, jamais verte. Tarses trimères ; tympan superficiel (absent chez Myrmecophilus). Cerques allongés, recourbés et poilus. Hormis les Oecanthus, tous les autres Grillons européens sont des animaux géophiles, qui hivernent ordinairement sous forme de juvéniles et atteignent l’âge adulte au printemps ou au tout début de l’été. Lors de la stridulation, le tegmen droit est frotté sur le gauche.


Sous-famille des Gryllinae Ajouter une image
Gryllus campestris (grillon champêtre) 

En raison de sa teinte noire et la stature massive de son corps, le Grillon champêtre ne peut guère être confondu avec aucune autre espèce. Sa longueur oscille entre 20 et 26 mm. Fémurs postérieurs rouges en dessous ; tegmina brunâtres, jaunes à la base, vigoureusement « sculptés » chez le mâle. La nervure stridulatoire zigzague à travers le tegmen, déterminant deux aires principales, l’une basale et triangulaire, la harpe, et l’autre terminale et arrondie, le miroir. Harpe et miroir constituent la dispositif de résonance qui amplifie la stridulation.

En revanche, chez la femelle, qui ne possède pas d’appareil phonateur, la nervation des tegmina n’est pas modifiée. L’oviscarpte, subrectiligne, s’élargit à l’apex en forme de lancette. Les adultes se montrent de mai à juillet, parfois même jusqu’en août.


Le Grillon champêtre affectionne les endroits secs et ensoleillés, caractérisés par une végétation rase, colonisant ainsi préférentiellement les pelouses xériques et les landes. L’espèce existe dans tous les pays d’Europe occidentale, mais a disparu sur de vastes étendues dans le nord de son aire de répartition ; elle était jadis commune dans toute la France ; dans la partie nord du pays, elle a cependant considérablement régressé durant les dernières décennies par suite de la destruction de ses biotopes électifs.


Les juvéniles des derniers stades et imagos vivent dans un terrier qu’ils creusent eux-mêmes et dont le conduit descend obliquement jusqu’à une profondeur d’environ 20 cm. Ils se nourrissent de graminées, de plantes herbacées et de petits insectes. Par temps chaud, les mâles stridulent à l’entrée de leur terrier ; la stridulation, qui porte à environ 50 m, est émise durant la journée et souvent jusqu’à une avancée de la nuit. Le même accent (« tssri ») est inlassablement répété en successions rapides. Souvent, les mâles s’affrontent en émettant des sons « cinglants ». Durant la pariade, le mâle produit des accents particuliers, très doux, audibles exclusivement à proximité immédiate de l’animal. Les œufs éclosent durant l’été et les juvéniles hivernent à l’avant-dernier stade.

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