Cœur et hypertension, un carré de chocolat noir
Voici une étude à déguster avec plaisir et
grande modération. Elle concerne le cœur, les artères et les bienfaits du
chocolat sur ces organes.
Commençons
donc par le chocolat. Depuis plusieurs années, les vertus liées à la fève de
cacao sont proclamées dans les revues médicales. On a beaucoup parlé de la
présence de tryptophane dans le chocolat, un précurseur de la sérotonine,
impliquée dans la régulation de l’humeur.
Bon pour
le moral, le chocolat est devenu, au fil des années, un produit surveillé de
près par les cardiologues également. Car on s’est aperçu que la présence de
molécules antioxydantes, surtout dans le chocolat noir, avait un retentissement
positif sur le cœur et les vaisseaux.
Et un
nouveau carré vient enrichir la tablette des bienfaits grâce à une étude
allemande publiée dans la revue European Heart
Journal.
Une
équipe conduite par le Dr Brian Buijsse de Nuthetal, en Allemagne, a mené la
plus grande étude observationnelle à ce jour concernant le chocolat.
Et cette
étude montre qu’une consommation régulière et modérée de chocolat, 7,5 grammes
par jour en moyenne, permettait de réduire le risque d’infarctus du myocarde
(IDM) et d’accident vasculaire cérébral (AVC) de 39 % par rapport à ceux qui
consommaient le moins de chocolat, soit environ 1,7 gramme par jour.
Une
réduction de risque imputée essentiellement à la réduction des chiffres de
pression artérielle entrainée par la prise de chocolat.
Tout est
parti d’une étude menée sur 1957 personnes âgées de 35 à 65 ans et enrôlées
dans une branche de la grande étude européenne EPIC entre 1994 et 1998. EPIC
était une étude destinée, principalement à mesurer les effets préventifs de
certains aliments sur le cancer.
La
consommation de chocolat sous forme de barres chocolatées était un des éléments
du questionnaire d’entrée dans l’étude.
Mais les
chercheurs ont affiné leur enquête en se concentrant sur un sous-groupe de 1568
participants chez lesquels ont s’est intéressé de plus près aux habitudes
concernant la fève de cacao. Plus de la moitié consommait du chocolat au lait
(57 %), 2% marchaient au chocolat blanc et les vrais amateurs de chocolat, les
consommateurs de chocolat noir étaient 24 %.
Les plus
gros consommateurs, 7,5 g quotidiens, avaient une pression artérielle
systolique (la « maximale ») et une pression diastolique (le chiffre
« du bas »), inférieures de 1mm de mercure par rapport aux faibles
consommateurs.
La
surveillance et les questionnaires alimentaires ont été mis en œuvre jusqu’en
décembre 2006.
En huit
ans, en comparant les deux groupes, le plus et le moins chocolatophiles, on a
constaté une réduction du risque d’infarctus de 27 % et une diminution de celui
d’AVC de 48 %
Tout
combiné, la réduction de risque pour les amateurs de chocolats s’est chiffrée à
39 %.
Faut-il
alors se ruer sur le chocolat ? Sûrement pas. Il ne faut pas oublier
qu’une tablette de chocolat noir de 100 grammes représente un apport de 500
kcalories. Et c’est encore plus pour le chocolat au lait et le chocolat blanc
et même pour les chocolats dits « light » !
Que
faire alors de cette étude ? Respecter la prescription des auteurs :
la dose efficace correspond à un carré de chocolat noir à 70 %, pas plus.
Cela
suffit pour que les flavonols contenus dans le chocolat fassent libérer de
l’oxyde nitrique qui relaxe nos vaisseaux !
Référence de l’étude :
Brian Buijsse et al.
Chocolate consumption in relation to
blood pressure and risk of cardiovascular disease in German adults
European Heart Journal. Published online 31 March
2010 doi:10.1093/eurheartj/ehq068,
Source
docteurjd.com (blog santé de jd flaysakier)
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