« Fake news » :
Macron va-t-il museler Internet ?
Emmanuel Macron
semble vouloir reprendre en main la diffusion de l’information à tous niveaux :
une loi liberticide « pour votre bien » ?
Eh
bien voilà, nous y sommes. Macron, élu avec le soutien de quelques oligarques
propriétaires des médias, veut s’assurer qu’aucune voix dissonante ne sera en
mesure de lutter contre le verrouillage complet de l’information qu’il a
entrepris.
Matraquage fiscal, reprise en
main de l’audiovisuel et d’Internet
Sans
atteindre l’outrance des BFM et autres Échos
qui présentent sa politique comme inspirée par l’Olympe, la plupart des grands
organes de presse écrite ou audiovisuelle lui sont désormais soit entièrement
acquis soit très bienveillants. La manière dont le matraquage fiscal des
Français en ce début d’année est escamoté est tout à fait édifiante.
La
reprise en main complète de l’audiovisuel public, pourtant si peu indépendant,
va également bon train. Il ne reste qu’à museler Internet, ce que Macron va
tenter au prétexte de lutter contre les influences étrangères ou les rumeurs
dites fabriquées. Tiens, tiens, nous qui croyions que l’ouverture à
l’international et les échanges étaient par définition une bonne chose selon la
doxa macronienne.
Quant
à la capacité des citoyens à distinguer le vrai du faux, on voit bien pourquoi
Macron, qui les a enfumés depuis un an, y croit modérément.
Une loi « pour votre
bien »
Bref,
nous voilà menacés d’une nouvelle loi liberticide au prétexte que les braves
gens sont manipulables : la quintessence même du mensonge et de la
tartufferie… Souvenez vous d’Orwell, d’Huxley ou de la Boëtie, c’est
toujours pour votre bien que les dictatures agissent.
Et
c’est sans parler de la véritable usine à gaz imaginée, avec intervention du
juge et tutti quanti.
Exemples
:
Les plateformes se verront imposer des obligations de
transparence accrue sur tous les contenus sponsorisés afin de rendre publiques
l’identité des annonceurs et de ceux qui les contrôlent mais aussi de limiter
les montants consacrés à ces contenus.
En cas de propagation d’une fausse nouvelle, il sera
possible de saisir le juge au travers d’une nouvelle action en référé qui
permettra, le cas échéant, de supprimer le contenu mis en cause, de
déréférencer le site, de fermer le compte utilisateur, voire de bloquer l’accès
au site Internet.
Le CSA pourra lutter contre toute tentative de
déstabilisation par les services contrôlés ou influencés par des États
étrangers.
Ce
qui pourra passer par « la suspension ou
l’annulation » de leurs conventions avec le régulateur !
Inutile
de vous demander qui définira ce qu’est ou n’est pas une fausse nouvelle ! Sans
plaisanter, l’heure est grave, chers amis démocrates.
Qui
peut encore croire que cet individu est un libéral ?
Source contrepoints.org
Par Serge Federbusch.
- Serge Federbusch est président du Parti des
Libertés, élu conseiller du 10 ème arrondissement de Paris en 2008 et
fondateur de Delanopolis, premier site indépendant d’informations en ligne
sur l’actualité politique parisienne.
Serge Federbusch a été successivement conseiller commercial en Asie, conseiller du maire du Paris pour l’urbanisme et les transports, directeur général de la Société d’économie mixte du Centre de Paris (Halles).
Il est diplômé de l’IEP de Paris, Maître en droit public, titulaire d’un DEA d’Histoire et ancien élève de l’ENA.
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