Spondylarthrite
- Qu'est-ce que la spondylarthrite ?
La
spondylarthrite (également appelée spondylarthrite ankylosante) est une
inflammation chronique qui touche essentiellement les articulations de la
colonne vertébrale, du bassin, parfois des hanches et des genoux. L’évolution
de la spondylarthrite est lente mais, à terme, elle peut entraîner
progressivement une raideur ou « ankylose », source de handicap.
- Qui est touché par la spondylarthrite ?
La
spondylarthrite toucherait 0,3 % de la population française, soit environ
300.000 personnes. La spondylarthrite atteint de préférence les adultes jeunes,
les premiers symptômes apparaissant habituellement avant l’âge de 40 ans. La
spondylarthrite apparaît rarement après l’âge de 50 ans. Chez les seniors, les
douleurs du bas du dos ou du bassin sont le plus souvent liées à des problèmes
d’arthrose.
- Quels sont les symptômes de la spondylarthrite ?
Dans 80 %
des cas, la spondylarthrite commence par des douleurs dans le bas du dos
(lombalgies) ou des douleurs dans les fesses. Ces douleurs, présentes à droite,
à gauche, ou des deux côtés, sont provoquées par l’inflammation des
articulations entre le bas de la colonne vertébrale (sacrum) et le bassin. Ces
douleurs apparaissent tantôt à droite, tantôt à gauche (elles sont dites « à
bascule ») et irradient vers l’arrière des cuisses. Elles ressemblent fortement
aux douleurs dites « sciatiques ».
L’une des
caractéristiques des douleurs liées à la spondylarthrite est leur plus forte
intensité en milieu de nuit, au réveil et dans les premières heures d’activité.
Contrairement aux douleurs liées à l’arthrose, elles ne sont pas soulagées par
le repos.
Des signes
plus généraux peuvent également être observés lors de spondylarthrite : fatigue
(souvent présente), perte d’appétit et de poids, fièvre, sueurs nocturnes, etc.
La spondylarthrite peut également se traduire par des symptômes touchant
d’autres organes que les articulations : inflammation de l’œil, psoriasis,
maladie de Crohn et rectocolite hémorragique, troubles cardiaques, etc.
- Comment évolue la spondylarthrite ?
Chez 65 %
des patients, la spondylarthrite évolue par poussées, c’est-à-dire de façon
intermittente. Chez les autres patients, elle évolue de façon continue durant
une période de temps très variable. Certaines formes évoluent sur dix à vingt
ans, touchant successivement toutes les articulations. Dans tous les cas,
l’évolution est lente et ne met jamais la vie en danger.
- Quelles sont les causes de la spondylarthrite ?
Les causes
de la spondylarthrite ne sont pas connues, mais des facteurs favorisants ont
été identifiés. Ils sont de deux types : des facteurs génétiques et des
facteurs environnementaux, les deux types étant souvent associés.
Chez 90 %
des personnes souffrant de spondylarthrite, on retrouve un gène particulier du
système HLA (les protéines qui définissent la compatibilité entre les personnes
en cas de greffe d’organe).
Il est
possible de la spondylarthrite soit provoquée, après une infection, par la
persistance durable de certaines bactéries dans des cellules portant la
protéine HLA caractéristique des personnes souffrant de spondylarthrite. Les
bactéries évoquées par les scientifiques sont diverses (Klebsiella, Chlamydia,
Yersinia, Shigella, etc.), mais cette hypothèse demande à être confirmée.
- Comment soigne-t-on la spondylarthrite ?
La prise
en charge médicale de la spondylarthrite associe traitements médicamenteux et
non médicamenteux, leurs objectifs étant de calmer la douleur, de lutter contre
la raideur, de maintenir les capacités fonctionnelles du patient et de prévenir
ou traiter les éventuelles complications. Les traitements non médicamenteux
(gymnastique régulière, rééducation fonctionnelle, ergothérapie, etc.) sont
indispensables, au même titre que les médicaments.
- La spondylarthrite au quotidien
Certaines
mesures simples permettent de préserver la qualité de vie des personnes qui
souffrent de spondylarthrite.
Mettez-vous au repos complet en cas de poussée douloureuse. Prenez les traitements
antalgiques prescrits par votre médecin pour éviter de prendre de mauvaises
positions.
Effectuez des exercices
d’assouplissement quotidiens pour maintenir
votre colonne droite, conserver la mobilité de vos vertèbres et garder une
bonne amplitude à vos mouvements ; un programme adapté à votre cas vous sera
enseigné par votre kinésithérapeute.
Veillez à consommer suffisamment de
calcium et à vous exposer modérément aux
rayons du soleil pour prévenir l’ostéoporose.
Évitez d’être en surpoids ; si c’est le cas, consultez une diététicienne.
Faites attention à votre façon de vous
tenir debout ou assis, évitez les mauvaises
positions.
La nuit, dormez sur un matelas ferme et le plus à plat possible.
Pratiquez des activités sportives non traumatisantes pour votre colonne vertébrale :
natation sur le dos, marche, yoga, tai chi, etc. Évitez les sports de contact.
Contactez une association de patients qui pourra vous aider par l’écoute, l’information et
l’échange d’expériences.
Source : Vidal
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