Catégorie : Survivalisme-Epouvante-Horreur
Un virus inconnu se répand dans Moscou, dont les habitants sont porteurs de la maladie ou pillards. Cette ville est mise en quarantaine. Non loin, dans une belle maison, Anna (Victoria Issakova) et son mari Sergueï (Kirill Käro) décident de s'enfuir vers le Nord avec le fils de celle-ci, autiste, Misha (Eldar Kalimulin). Mais Sergueï ne peut pas quitter la maison sans son autre fils Anton (Saveliy Kudryashov), ainsi que son ex-femme Irina (Mariana Spivak), qui se trouvent dans la capitale. Anton a réussi de fuir la quarantaine dans son école, grâce à ses contacts téléphoniques avec sa mère. Sergueï les retrouve enfin, puis les amène à la maison. En même temps, un soir, le père de Sergueï (Iouri Kouznetsov) fait irruption devant la maison. Très vite, ses voisins Lyonya (Alexandre Robak), Marina (Natalia Zemtsova) et leur fille Polina (Viktoria Agalakova) vont se joindre à leur aventure, en s'éloignant de Moscou puis dans le but de joindre une maison de pêcheur située sur une île d'un lac à la frontière finlandaise appelé Vongozero…
Critique pour mémoire :
Une bonne petite surprise dans l'univers surchargé des séries post apocalyptiques. En voici une venue de Russie totalement originale, surtout quand on la regarde en VO : dépaysement garanti !
Le pitch est des plus simple : une mortelle épidémie frappe Moscou (en 2019 !) et des personnes luttent pour survivre dans le chaos. Un groupe d'entre elle, convaincue par le vieux Lyonya - sorti de nulle part - essaye de rejoindre la Carélie. Une république où se trouve un refuge sur une ile sur un des grands lacs de cette ex province de la Finlande.
Lyonya est père de Sergey. Ce dernier décide de sauver, en même temps que sa maîtresse Anna et le fils Misha (autiste asperger), son ex femme Ira et leur enfant. Se joint à eux un couple hétéroclite (des voisins) et leur jolie fille Polina, sorte de néo-punk révoltée.
Il y a du Fargo (1996) dans cette série : on retrouve cette ambiance polaire et de l'absurde, souvent comique, dans certaines situations. Mais pas que, car cette série apocalyptique sait alterner la noirceur avec l'humour et la tendresse, sans délaisser l'action, très présente. Bien rythmée, on ne s'ennuie jamais. Les personnages, même secondaires, sont parfaitement campés ; chacun apportant sa pierre à l'édifice, évidemment très fragile.
Mais ce qui fait l'originalité de To the lake est son ambiance et sa lumière, comme ses paysages nordiques. Ces routes enneigées au milieu de forêts denses, filmées par drone, de jour comme de nuit. Les intérieurs sont également très bien travaillés à tel point qu'on est clairement dans une autre société. Assez loin des productions américaines, Netflix a eu le nez de produire cette histoire et cette belle série a de quoi convaincre un large public (c'est assez violent toutefois). Bien que le budget soit modéré, je trouve la réalisation excellente, tout comme la photographie : il y a des plans vraiment très beaux.
Sur la forme, le rythme est enlevé, rythmé et emprunte largement aux ingrédients des productions US. La musique, profondément rock (vive les Black Angels !) transforme certains passages en clips que ne renieraient pas un certain Danny Boyle.
Bref, une bien belle série, qui utilise des codes qu'on connait, mais avec ce petit truc russe en plus, à avaler d'un trait, comme un shot de vodka.
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