Henning MANKELL
La Lionne Blanche
Traduit du Suédois par Anna Gibson
(4ème de couverture)
En Scanie, par un bel après-midi d’avril 1992, Louise Akerblon, agente immobilière et jeune mère de famille, disparaît dans des conditions mystérieuses. Pendant ce temps, en Afrique du Sud, un groupe d’Afrikaners fanatiques prépare avec soin un attentat contre une importante figure politique.
Quelques jours plus tard, le corps de Louise, le front troué d’une balle, est repêché dans un puits. L’inspecteur Wallander et son équipe enquêtent. Mais le passé de la victime est limpide et les recherches piétinent. C’est alors que les policiers découvrent sur les lieux du crime le doigt tranché d’un homme noir.
Y aurait-il un lien entre les deux affaires ?
La suite ? Un télescopage vertigineux entre la réalité quotidienne de la province suédoise et la lutte politique sanglante qui se déchaîne au même moment à l’autre bout du monde.
Or Wallander en sait peu sur l’apartheid. Il n’est guère plus au fait de la situation internationale. Par exemple, il ignore la relation qui peut exister entre l’ex-KGB et les nationalistes blancs d’Afrique du Sud. Cette fois, ce n’est plus le sort de quelques individus qu’il a entre les mains, c’est le destin de la nation.
Henning Mankell, né en 1948, partage sa vie entre le Mozambique et la Suéde. Ecrivain multiforme – auteur de théâtre, d’ouvrages pour la jeunesse, d’essais et de comtes philosophiques - il est célèbre dans le monde entier pour sa série d’enquête policières menées par l’inspecteur Wallander.
(Les personnages principaux :)
Kurt Wallander, Martinsson, Björk, Svedberg,Linda.
(1ere phrase :)
Le vendredi 24 avril, peu après quinze heures, l’agente immobilière Louise Akerblom sortit des bureaux de la Caisse d’épargne de Skurup et s’attarda sur le trottoir pour respirer l’air printanier.
(Dernière phrase :)
Il n’était pas en premier lieu un Boer, un homme blanc.
Il était un Africain
430 pages – Editions Seuil
(Aide mémoire perso :)
Sous le charme. Je n'ai pas d'autres mots.
Un polar politique, avec les problèmes de l'apartheid en Afrique du sud. Pas un simple polar avec un meurtre, une enquête et un assassin qui tombe le masque en fin de volume. Ce serait trop facile et Mankell n'est pas un homme facile. On sait très vite comment les choses se sont passées, on avance même un peu plus vite que les flics dans notre tête mais le contexte prend place peu à peu et il est important, vital même. Contexte politique, sociologique, historique... Mankell aime prendre son temps et nous raconter les choses en détail.
Au fil des pages, deux histoires distinctes, l'une en Suède et l'autre en Afrique du sud, qui finissent par se croiser et ne plus faire qu'une. Une tension psychologique bien palpable s'ajoute au climat sud-africain que Mankell décrit avec beaucoup de justesse.
L'éditeur Seuil n'a pas respecté l'ordre chronologique d'écriture de Mankell, c'est souvent comme ça avec les auteurs qui ont, à l'étranger, un succès tardif mais important, on ressort les premiers volumes. Inutile de s'en plaindre après tout, les histoires du commissaire Wallander se lisent bien les unes sans les autres et puis un Mankell supplémentaire, on ne va pas bouder son plaisir!
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