THE WEST WING : À LA MAISON BLANCHE
Catégorie : Politique
C’est en 1999, alors que le
démocrate Bill Clinton est président des États-Unis, que À la Maison
Blanche (The West Wing) fait ses débuts à l’écran, ouvrant les portes
du manoir exécutif au grand public pour un aperçu inédit de son fonctionnement
interne.
La série aux 26 Emmys, créée
par Aaron
Sorkin, décrit le quotidien de l’aile ouest de la Maison Blanche, où se
situent le bureau ovale et les quartiers des principaux conseillers présidentiels,
pendant l’administration fictive du démocrate Josiah "Jed" Bartlet (Martin
Sheen). Entre les sphères privée et professionnelle, le Président et son
personnel se doivent de gérer les affaires d’un pays tout entier, tout en
menant leur petite vie à côté.
Dès ses premiers épisodes,
le drame démocrate n’hésite pas à entamer des discussions approfondies sur
des sujets politiques contemporains. Elle réussit même le pari de
conserver sa pertinence et son actualité après l’élection réelle du président
républicain George W. Bush, en 2000. En explorant alors des problèmes
auxquels l’administration Bush est réellement confrontée, mais d’un point
de vue démocratique, la série continue de séduire un large public, tout
parti confondu.
Je suis le président des
États-Unis, pas le président des gens qui sont d’accord avec moi.
Elle a ainsi abordé de nombreux
thèmes tels que l’économie, la santé, l’éducation, le racisme,
l’homosexualité, l’avortement, la vente d’armes ou encore le terrorisme
grandissant. Elle a même prédit avec une incroyable précision la campagne
présidentielle de Barack Obama de 2008.
Encensée pour sa
réalisation, ses décors ou encore son casting, À la Maison Blanche
est surtout reconnue pour son écriture, bénéficiant de l’expertise
d’anciens employés gouvernementaux en plus du savoir-faire du génial
Sorkin. Cela dit, on ne parle pas politique sans se heurter à quelques
avis divergents : parfois jugée trop optimiste ou sentimentale, la série
fait aussi parler d’elle pour sa représentation trop idéaliste de Washington.
Sa légitimité n’en est
pas pour autant ébranlée : critiques et professeurs de sciences
politiques ne tarissent pas d’éloges à son sujet, et de nombreux anciens
habitants de l’aile ouest, dont les présidents Gerald Ford, Jimmy Carter
et Bill Clinton, applaudissent son réalisme. Souvent imitée, jamais
égalée, À la Maison Blanche est, et restera, l’un des shows les plus
importants et influents du monde de la télévision, faisant à jamais
partie des meilleures séries de tous les temps. Tout simplement.
Critique pour
mémoire :
Certainement la série la
plus complète de tous les temps au même titre que "x-files".
Une réalité Américanisée et romancée certes comme on s'en doutes a la vue du
titre mais uniquement dans le meilleur.
Tous les sentiments sont au rendez vous, et surtout l'intelligence est
omniprésente.
C'est fin sans être élitiste (coucou "house of cards"..), et n'a pas
vocation a donner des leçons de morale.
Pas de bimbo ou gueules d'anges inutiles, uniquement des cerveaux.
Les dialogues fusent a 1000 a l'heure et sont captivant. Réussir a n'avoir
aucun temps mort est une épreuve que cette série a passé haut la main, ce qui
ne gâche rien.
Des scènes mémorables (celle de l'église est magistrale!!!!) et des
"héros" charismatiques au plus haut point.
Pour tous les septiques persuadés de devoir subir des discours patriotiques pleins
de bon sentiments, prônant les valeurs américaines ou bien encore des séries a
la chaine de débriefing techniques pompeux juste la pour crédibiliser les
dialogues, je vous rassure ce n'est pas le cas.
La critique de la société américaine y est permanente et très juste, dans tout
type de sujet abordé (du plus sérieux au plus loufoque).
le quotidien de la maison blanche est subtilement raconté (mention spéciale a
l’épisode "11 septembre», étonnant), le but n’étant pas de tirer sur qui
que ce soit dans le but de dénoncer quoi que ce soit.
Une série qui vous ferait oublier que ce sont des acteurs, donnant même envie
(pour ma part) de côtoyer les personnages qu'ils interprètent.
Un chef d’œuvre dont on ressort différent que je conseille grandement.
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