vendredi 27 octobre 2017
jeudi 26 octobre 2017
Billets-Kennedy, un président tombé de son piédestal
Kennedy, un président tombé de son piédestal
Cinquante ans après la mort de JFK à Dallas, sa
place dans l'histoire américaine a été revue à la baisse. Désormais, les
manuels destinés aux lycéens mettent beaucoup plus en avant les ratés de sa
présidence.
Le Président Kennedy
présenté aux élèves d'aujourd'hui n'a pas grand chose à voir avec celui de
leurs grands-parents. Dans un manuel de lycée édité sous la direction de John
M. Blum en 1968, Kennedy est dépeint comme un héros tragique, fauché par le
destin alors qu'il œuvrait à la transformation de la société et qui, en à peine
1 000 jours de mandat, avait su "raviver l'idée d'une Amérique jeune,
aventureuse et progressiste, envisageant l'avenir avec confiance et
espoir".
Au milieu des années
80, l'enthousiasme était retombé et Kennedy n'avait plus la même stature. Dans
un manuel de 1987 sous la direction de James A. Henretta, les auteurs
condamnent la "mythification" de la présidence Kennedy et rappellent
que les espoirs soulevés par le candidat ne se sont soldés que par "de
maigres avancées législatives".
Pour les étudiants
américains, la première leçon approfondie sur le 35ème Président (et
souvent la dernière) vient des manuels de lycée. Et à la veille de
l'anniversaire de son assassinat il y a 50 ans, une relecture de la vingtaine
de manuels écrits depuis sa mort révèle un portrait de moins en moins élogieux
au fil des ans.
- Manque de vigueur
On passe ainsi d'un
jeune président charismatique ayant inspiré les jeunes du monde entier à un
chef d'Etat profondément imparfait, dont les talents oratoires ont largement
dépassé les réalisations. L'attention accordée à la crise des missiles à Cuba a
diminué, ainsi que le respect qu'on lui vouait pour avoir évité la guerre. Les
échecs du président au Congrès et l'engagement croissant dans le conflit du
Vietnam sont davantage mis en avant. Le glamour de l'ère Kennedy a cédé la
place à la réalité.
"La véritable
stature d'homme d'Etat de Kennedy s'est révélée" lors de la crise des
missiles cubains, peut-on lire dans un manuel de 1975 rédigé par Clarence Ver
Steeg et Richard Hofstadter, A People and a
Nation ["Un peuple et une nation", non traduit]. Sur la
question des droits civiques, écrivent ces auteurs, "son
administration n'avait pas reçu le soutien du Congrès". Pourtant,
ajoutent-ils, "la ségrégation a disparu en grande partie des bus, des
hôtels, des motels et des restaurants" sous sa présidence. Ce qui est faux
: ces changements ont eu lieu pour la plupart après la ratification de la loi
sur les droits civiques par son successeur, Lyndon B. Johnson, en 1964.
Dans un ouvrage du
même titre paru en 1982 et encore très utilisé aujourd'hui, Mary Beth Norton et
ses collègues adoptent une approche complètement différente. Kennedy "a
mené le combat pour les droits civiques avec un évident manque de vigueur",
écrivent-ils. Ils le jugent également responsable de la crise des missiles,
expliquant que la crainte cubano-soviétique d'une invasion avait été
nourrie par le débarquement de la Baie des Cochons en 1961 et par d'autres
opérations agressives des Etats-Unis contre Cuba.
- Sa cote a dégringolé
Diverses raisons
expliquent ce changement de regard. Quand la génération du Vietnam s'est
retrouvée aux commandes des manuels scolaires, l'implication de Kennedy dans la
guerre a commencé à être davantage mise en avant. L'ouverture des archives
audios de la Maison Blanche, qui a débuté en 1984, a révélé un politicien froid
et calculateur, et non le président idéaliste et l'ardent défenseur des droits
civiques que les Américains se représentaient.
Enfin, les années 80
ont marqué un tournant dans les manuels d'histoire. L'ancienne approche
consistait à mettre en avant les réussites de l'histoire américaine, explique
Gilbert Sewall, directeur du Comité des manuels scolaires américains (ONG
chargée de vérifier le contenu des manuels). Selon lui, dans les années 80, on
est passé à une relecture de l'histoire plus critique, faisant plus de place
aux injustices telles que les mauvais traitements infligés aux Indiens, mais
aussi aux facettes moins reluisantes de ceux considérés auparavant comme des
héros.
Ce renversement,
renforcé par la diffusion de portraits peu flatteurs dans la presse, la
littérature et la télévision, a sans doute contribué à déboulonner le mythe
Kennedy. Considéré autrefois par les Américains comme l'un des plus grands
présidents des Etats-Unis, sa cote a dégringolé ces dernières années. Selon un
récent sondage du New York Times, il
n'arrive qu'en quatrième position parmi les plus grands présidents américains
avec seulement 10 % des suffrages, derrière Ronald Reagan, Lincoln et Bill
Clinton.
La vision des manuels
n'a pas varié sur certains aspects de la présidence Kennedy. Les ouvrages
scolaires continuent à louer le programme spatial, tandis que le débarquement
raté de la Baie des Cochons a toujours été qualifié de "fiasco". De
nombreux manuels des différentes époques, même ceux qui sont très critiques à
l'égard du Président, reconnaissent que Kennedy fut un dirigeant qui a fait
rêver les Américains. Plus que son bilan politique, c'est cette aura qui
demeure aujourd'hui.
La tombe de John F. Kennedy au cimetière national
d'Arlington. DaKohlmeyer/CC/Flickr
Source Courrier International
Billets-L'Ours blanc
L'Ours blanc
Chez l'ours blanc les
mâles et femelles atteignent leur maturité sexuelle à l’âge de quatre ou de
cinq ans. Bien que les femelles puissent alors s’accoupler et avoir des petits,
il est peu probable que de nombreux mâles s’accouplent avant l’âge de huit ou
de dix ans. Étant donné que les oursons restent généralement avec leur mère
pendant deux ans et demi, les femelles ne peuvent habituellement avoir une
nouvelle portée que tous les trois ans. Ce rythme de reproduction très lent
explique pourquoi les populations réduites prennent tant de temps à se
rétablir.
L’accouplement a lieu
durant les mois d’avril et de mai, lorsque les ours blancs chassent les phoques
sur la banquise. Cependant, ce n’est qu’entre la mi-septembre et la mi-octobre
que l’œuf fécondé s’implante dans l’utérus et commence à se développer. Dans la
majeure partie de l’Arctique, la préparation des tanières de mise bas commence
vers la mi-octobre, les femelles gravides recherchant alors des amoncellements
de neige épais près de la côte. Souvent, elles creusent leur tanière sur le
versant sud de collines ou de vallées, où les vents dominants du Nord forment
d’épais amoncellements de neige.
La dimension des
tanières varie, mais la chambre de mise bas, située à l’extrémité supérieure
d’un tunnel d’entrée mesurant un ou deux mètres de longueur, a un diamètre
moyen de 1,5 m et atteint de 90 à 100 cm de hauteur en son milieu.
Une fois la tanière creusée, la neige soufflée par le vent a tôt fait de
refermer l’ouverture du tunnel d’entrée. La chambre, plus haute que le tunnel
d’entrée, emprisonne l’air chaud dégagée par les ours. Lorsque la tanière est
occupée, la température intérieure reste à quelques degrés sous 0 °C tout
l’hiver, et ce, peu importe le froid qu’il fait à l’extérieur.
Les jeunes naissent
entre la fin de novembre et le début de janvier, selon la latitude, après
environ deux mois de gestation (mot désignant la grossesse chez l’animal). Les
portées les plus courantes se composent de jumeaux ou, dans une moindre mesure,
d’un ourson unique. Des triplés naissent périodiquement, surtout lorsque les
conditions alimentaires ont été bonnes et que les femelles peuvent accumuler
beaucoup de graisse avant de préparer leur tanière. Des quadruplés ont aussi
été observés, en de très rares occasions.
À la naissance, les
oursons ne mesurent que 25 cm de longueur environ et pèsent moins d’un
kilogramme. Leurs yeux sont fermés et leur peau est couverte de poils si fins
que certaines descriptions antérieures indiquaient qu’ils étaient nus.
La plupart des groupes
familiaux de la partie sud de la baie d’Hudson quittent leur tanière entre la
fin de février et la mi-mars, tandis que ceux de l’Extrême-Arctique peuvent
quitter leur tanière un mois plus tard. Les familles restent dans le site de mise
bas durant une ou deux semaines pour s’habituer au froid et se dégourdir. Si le
trajet ultérieur vers la glace de mer dépasse quelques kilomètres, la femelle
peut s’arrêter deux ou trois fois par jour pour se reposer, ainsi que pour
nourrir et réchauffer ses petits. Une fois de retour sur la glace de mer, la
femelle chasse continuellement, ne s’arrêtant périodiquement que pour creuser
un trou dans la neige à l’abri du vent dominant, où elle nourrit les oursons et
où tous peuvent dormir.
Le groupe familial se
divise quand les oursons ont environ deux ans et demi. Parfois, des petits
restent avec leur mère jusqu’à l’âge de trois ans et demi et, dans la partie
ouest de la baie d’Hudson, certaines mères sèvrent leurs oursons, ou cessent de
les allaiter, à un an et demi seulement. La première année d’indépendance est
sans doute la période la plus difficile de la vie d’un ours blanc. En effet,
ses techniques de chasse sont encore inefficaces et il est probable que des
ours plus gros s’empareront des rares phoques qu’il parviendra à capturer.
mardi 24 octobre 2017
Billets-Trottoirs : une nouvelle norme est née
Trottoirs : une nouvelle norme est née
Bonne nouvelle pour
ceux qui désespéraient de la technocratie française : une nouvelle norme
est née. Si notre démographie est chancelante, notre production normative se
porte bien. Nous avons enfin une petite sœur à rajouter à la fratrie pullulante
des normes françaises.
Celle-ci concerne
l’aménagement des trottoirs. Désormais, les mairies ont l’obligation, à chaque
intervention, d’effectuer des prélèvements des revêtements et des enrobés et de
les soumettre à une analyse d’amiante. Qu’il s’agisse de rénover quelques mètres
carrés de trottoir, pour mettre un peu d’enrobé dans un trou en formation, ou
de refaire toute une rue, le prélèvement et l’analyse sont obligatoires.
Pourquoi ? Parce
que le bureau de fabrication des normes vient de découvrir que, dans les années
1990, les entreprises qui produisaient les enrobés avaient un produit à base
d’amiante. Tous les trottoirs et chaussées n’ont pas été faits avec cet enrobé,
mais un certain nombre. Tout un chacun a pu constater que l’on rencontre
souvent des personnes qui s’effondrent dans les rues, raides mortes, parce
qu’elles ont inhalé des poussières d’amiante se dégageant des trottoirs. Il
était donc urgent d’agir et d’imposer cette nouvelle norme. Le coût du
prélèvement est estimé à 500€. Imaginez qu’une commune doive réaliser une
centaine d’opérations dans l’année, et vous atteindrez un surcoût assez
considérable.
Le pire est pour le
cas où de l’amiante serait découvert. Il faut alors désamianter, et les
riverains verront débarquer une nuée de cosmonautes descendus de la station Mir
pour sécuriser le trottoir nocif et dangereux. Cela fait bientôt vingt ans que
des milliers de Français vivent un danger mortel en foulant au pied un trottoir
enrobé d’amiante, ou en roulant sur une chaussée qui renferme les terribles
particules. Nous ne voulons provoquer aucune panique collective, mais voilà des
centaines de milliers de personnes qui risquent leur vie en marchant sur les
trottoirs. Nous ne leur conseillerons pas pour autant de marcher sur la
chaussée, elles risqueraient de se faire renverser. Jusqu’à la prochaine norme,
qui interdira aux voitures de renverser des piétons.
Dormez tranquille,
cette norme maternelle va veiller d’une main protectrice sur la sécurité des
riverains. Aux communes d’accroître les impôts pour subvenir à cette nouvelle
dépense.
Billets-Loi anti-dissimulation du visage
Loi anti-dissimulation du visage : les Français veulent
de la cohérence
Deux incidents en
moins de deux semaines sont venus rappeler aux politiciens leur inconséquence
face à leur volonté de légiférer sur tout, d’une part, et les contradictions de
ceux qui s’appellent les progressistes, d’autre part.
En effet, les affaires « Morano vs police de la Gare de l’Est »,
puis « la femme voilée expulsée de l’opéra
Garnier » mettent un coup de projecteur sur les problèmes liés à la
loi de 2011 interdisant de se dissimuler le visage dans l’espace public.
Le 15 octobre dernier,
l’eurodéputée Nadine Morano croise une personne Gare de l’Est vêtue d’un voile
intégral. Comme la loi française prévoit qu’il est interdit d’être accoutré de
la sorte, et aussi peut être parce qu’à titre personnel, Nadine Morano n’aime
pas les personnes voilées, la députée cherche un représentant des forces de
police afin de lui faire constater l’infraction à la loi. Le policier trouvé ne
semble pas s’exécuter, et Morano s’indigne du fait qu’il procède alors à son
contrôle d’identité, comme le prévoit aussi la loi. Les médias et les
commentateurs s’indignent, non pas de l’infraction, le port du voile intégral,
mais de l’extrémisme islamophobe supposé de Nadine Morano.
Ce weekend, deuxième
fait divers. On apprend qu’une spectatrice voilée, une touriste du Golfe, a dû
quitter la Traviata en pleine représentation. L’incident a eu lieu début
octobre à l’Opéra Bastille. Il a poussé le ministère de la culture à faire une
note sur le sujet.
Que peut-on conclure ?
D’une part, étant donné que l’Opéra Bastille et la Gare de l’Est de Nadine
Morano étant deux univers différents, on peut déduire des conclusions de portée
générale, à savoir que deux mondes culturellement différents mais tous deux représentatifs
des élites françaises veulent que la loi contre la dissimulation du visage soit
appliquée. L’incident Morano prend un autre sens, il ne peut pas seulement être
relié à l’islamophobie réelle ou supposée de cette membre de l’UMP. Il est bien
lié à une volonté généralisée de ne pas voir certains symboles de l’islam
bafouer la vision française de la laïcité.
D’autre part, on voit
bien que l’application de la loi ne dépend pas de la quantité de forces de
police sur le terrain, mais de la volonté de citoyens, députés ou vigiles, de
la voir appliquée, et du consensus au sein de la population. C’est aussi l’analyse
de Bruno Le Maire.
Et sur le sujet du
voile comme sur d’autres, l’opinion des médias ou celles de groupes de pression
peut ne pas refléter l’opinion générale des Français.
En 2013, un sondage
montrait que 84%, soit une énorme majorité des Français, étaient opposés au
port du voile ou du foulard islamique par des femmes travaillant dans des lieux
privés accueillant du public.
Or, des Musulmans
estiment, trois ans après son adoption que cette loi est islamophobe et qu’elle
stigmatise des personnes dont la pratique n’enlève rien à personne. Cela
ne vous rappelle rien ? Pendant le débat du mariage pour tous, non seulement les
militants LGBT notaient qu’autoriser deux personnes homosexuelles à se marier
n’enlevait rien à personne, mais que, de plus, s’opposer à ce point de vue
était homophobe.
Or, force est de
constater que les Musulmans ont raison dans le sens où il apparaît que, dans la
plupart des cas, les femmes voilées le font librement, de leur propre
initiative.
La police avait
prévenu : la loi contre le port du voile ne serait pas sa priorité, la jugeant
inapplicable.
Dès lors, le
gouvernement actuel n’a que deux options.
La première consiste à
rappeler à la police qu’elle est là pour faire appliquer toutes les lois, même
celles qu’elle juge idiote. Après tout, la police poursuit bien sa guerre
contre la drogue alors qu’elle sait qu’elle est inutile. Alors, pourquoi ne pas
donner raison à Nadine Morano quand elle dénonce l’inaction de la police ?
La deuxième consiste à
abroger la loi. En effet, puisque le voile islamique n’est pas forcément
l’expression d’une soumission dans un cadre machiste, mais parfois
l’illustration d’une recherche spirituelle (bien éloignée des
préoccupations du gouvernement Valls, majoritairement athée et
christianophobe), alors pourquoi ne pas accorder cette liberté aux principales
intéressées, liberté qui doit évidemment être accompagnée de la liberté de
pouvoir les critiquer. Autrement dit, pourquoi ne pas abroger la loi sur le
voile et, en même temps, abroger les lois Pleven-Gayssot qui criminalisent les
propos racistes (au sens large) ?
La loi ne peut pas
tout. Les comportements individuels peuvent certes être contraints par la loi,
mais le vivre ensemble ne doit-il pas partir de chacun d’entre nous et de
l’intériorisation de valeurs communes ? Plusieurs années de loi anti-voile ont
montré que les principales concernées avaient décidé de poursuivre leur
démarche à rebours de siècles d’évolution en France (où les hommes et les
femmes cohabitent), il n’y a donc que deux attitudes possibles :
Version conservatrice : partant
du principe que malgré la présence d’une importante communauté musulmane, la
France reste une terre avant tout laïque et de culture chrétienne, alors il
convient de faire appliquer la loi anti-voile, par la force s’il le faut, par
la police, tout comme cette même police n’hésite pas à user de la force en
d’autres situations. Après tout, il est interdit d’être juif en Arabie
Saoudite, et les Chrétiens auront du mal à trouver une église dans ce même
pays.
Version libérale : partant du
fait que la France que l’on veut, c’est la France que les gens construisent au
quotidien par leur comportement, légiférer dans ce domaine ne sert à rien si
les valeurs ne sont pas intériorisées. On peut aussi penser que les femmes
voilées n’enlèvent rien à personne si ce n’est éventuellement à elles-mêmes.
Après tout, quand on va à Londres, on voit bien que des femmes voilées côtoient
avec plus ou moins d’indifférence d’autres personnes au look plus
occidentalisé. En contrepartie, il faut accepter l’idée que nous nous dirigions
vers un pays de communautés intentionnelles, ce qui est de toute façon déjà un
peu le cas. Les musulmanes qui se sentent rejetées n’auraient dans ce cas qu’à
s’en prendre à elles-mêmes.
La troisième version,
socialiste, n’est évidemment pas tenable. Elle consiste à avoir des lois en
totale opposition avec la pratique, tout en fermant les yeux sur des situations
de ghettoïsation de fait et à hurler au loup fasciste dès que quelqu’un demande
à ce que la loi soit appliquée. Évidemment, le fait que des touristes du golfe
bravent impunément les lois de France, à l’Opéra Bastille ou sur les
Champs-Élysées, va pousser les élites bunkerisées à se poser des questions qui
ne leur venaient pas à l’esprit tant que le voile islamique ne concernait que
Trappes ou Mantes la Jolie !
Alors, qu’est ce que
le Parti Socialiste au pouvoir va choisir ? Le respect de la loi (validée par
la CEDH) et par la-même la reconnaissance que Nadine Morano avait raison ? Ou
l’abrogation de la loi, en vertu de ce que demandent des associations anti-islamophobie,
et partant du principe que « porter un
hijab ou un niqab n’enlève rien à personne » ?
Source contrepoints.org
Billets-Rencontre avec Cédric Villani
Cédric Villani, “la Lady Gaga des maths”
Photo: Jérôme Bonnet
Le scientifique de haut vol fait généralement très attention à sa mise : tee-shirt violet (Eurodisney) ou moutarde (I love Sydney), pantalon trop court et écrase-merde en cuir mou l'hiver, pantacourt trop long et chaussettes blanches sous sandales Birkenstock l'été ; pull tricoté en Moldavie dans les années 1980 et blouson tombé d'un camion en toute saison. On exagère un chouia, mais vous voyez l'esprit. Tous les signes extérieurs du mépris pour les apparences sont convoqués pour dissiper par avance les chiffres maudits de la superficialité. Un bon scientifique ne perd pas son temps à choisir ses fringues dès potron-minet : il pense.
Et puis il y a Cédric Villani. Il pense aussi. Tellement bien qu'il a décroché l'année dernière la médaille Fields, l'équivalent du prix Nobel pour les mathématiques, à la suite de ses travaux sur le comportement des gaz et des plasmas. Pourtant, Cédric Villani, 38 ans, ne sort jamais sans son costume trois-pièces, sa lavallière et sa broche araignée épinglée au revers de la veste. Un dandy ostensible dans le monde des équations. Pourquoi ? La question paraît triviale. En chemin pour le rencontrer, on se dit qu'il ne faudra surtout pas la lui poser. Sauf qu'on se rappelle aussi des mots du poète autrichien Hugo von Hofmannsthal : « Il faut cacher la profondeur à la surface. » Et si la profondeur de ce matheux d'élite se dissimulait dans les replis de son accoutrement ?
Il nous accueille près de la rue d'Ulm, dans son bureau de l'Institut Henri-Poincaré, qu'il dirige dans l'arrondissement cérébral de Paris, capitale mondiale des mathématiques. On est terrorisé. Le normalien n'a jamais eu moins de 20/20 en maths dans toute sa scolarité ; on n'a jamais eu 20/20 tout court. Il est comme on l'a vu à la télé au Grand journal. Cheveux romantiques, costume, lavallière blanche, araignée en ambre. Mains longues et fines, yeux immenses qui vous fixent et vous scrutent, mais sans inquisition.
Sur Canal+, il était assis aux côtés de Franck Dubosc, qu'il ne connaissait pas. Il était regardé comme un animal étrange, mais la réciproque était vraie. Villani prenait des airs de biologiste examinant un écosystème inconnu. Après coup, les collègues avaient grogné : qu'allait-il faire dans cette galère ? « Je n'ai pas la télé, mais je ne suis pas méprisant, je sais que c'est la vie de millions de personnes, le mathématicien n'est pas un être supérieur qui plane au-dessus de la société. » Il dit ça d'une voix douce, presque féminine.
Tout paraît doux chez lui : sa gestuelle, sa façon de penser à votre niveau sans le montrer, même si l'on devine que son cerveau se cabre comme un avion de chasse à vitesse réduite dans le ciel dégagé de sa boîte crânienne. Il pense vite. Il faut l'étonner. On sait que son père l'a privé de jeu d'échecs vers l'âge de 5 ans, de peur que le roi des jeux n'obère sa personnalité. On tente : « Vous êtes un vrai gâchis pour le jeu d'échecs. » Ses sourcils s'arc-boutent en parenthèses horizontales : « J'y suis revenu à l'adolescence, je n'étais pas si doué que ça. » On ne le croit pas. On lui demande son ouverture favorite. Ce choix trahit souvent la personnalité du joueur. « Sicilienne », répond-il. L'ouverture sabre au clair, la plus risquée, la plus complexe. Un truc de hussard.
La lavallière et l'araignée nous provoquent. On les ignore et on lance un pion en D4 : la médiatisation. Depuis sa médaille, il est passé à la télé, il a été nommé rédacteur invité dans le carnet scientifique du Monde, il participe aussi à La tête au carré, sur France Inter. Il a été interviewé partout et par tout le monde. Cette semaine encore, il participe à l'extraordinaire exposition de la Fondation Cartier pour l'art contemporain, “Mathématiques, un dépaysement soudain”. Il célèbre aussi le bicentenaire de la naissance du génie Evariste Galois, mort dans un duel à 20 ans. Villani magnétise les journalistes comme un aimant la limaille de fer. « On était deux Français à décrocher la médaille avec Ngô Bao Châu, mais j'ai été considéré comme le "bon client" par les médias », feint-il de s'étonner. Fou en H4.
On attaque directement le roi. Avec sa tête reconnaissable entre toutes, son entregent surréaliste dans un univers habité par des taiseux qui tutoient les équations, ses énigmes savamment entretenues (sa passion pour l'araignée a des origines qu'il tient secrètes), Cédric Villani ne s'est-il pas volontairement placé dans la ligne de mire ? « La médiatisation a été forte surtout pour des raisons triviales, d'ordre vestimentaire. Je suis un peu la Lady Gaga des mathématiques. Mais je porte ces vêtements depuis des années, je n'ai rien changé. »
Fort en tout, Villani n'a même pas le talent d'agacer. Il est un extraordinaire vulgarisateur ; sait concasser la complexité en copeaux comestibles pour le grand public. Et si les maths avaient enfin trouvé leur Hubert Reeves en sa personne ? « Je veux faire rayonner les mathématiques partout ! Quel que soit le public, politique, pdg, artistes, on trouve toujours un langage commun pour partager. »
C'est le moment de poser la question qu'on ne voulait pas poser. Le look. La lavallière et l'araignée nous regardent, triomphantes. « C'est un brise-glace automatique », dit-il. Il a d'ailleurs vécu une expérience contrastée récemment. A Nancy, dans la même soirée, il se fait chambrer dans un bar par des types peu au courant de l'actualité mathématique, puis, en sortant, tombe sur un fan qui s'égosille de le croiser comme ça dans la rue. « Je suis passé du statut de victime à celui d'idole en cinq minutes. » De quoi raviver des souvenirs.
Villani en parle sans chichis. « Enfant chétif, parents très protecteurs, j'étais sans arrêt absent... » La moitié de son CM2, il la passe dans son lit, malade, à compulser des bouquins sur les dinosaures et les maths. Des copains ? « J'ai eu beaucoup de succès avec l'angine et la bronchite asthmatique. »
Il raconte souvent aux médias cette anecdote : quand il passe le bac, il décroche la meilleure note de l'académie en maths. La presse locale le décrit ainsi : « Un monument humain à la gloire de la timidité. » Villani ne raconte pas cette histoire pour se faire plaindre, au contraire. « J'ai la mentalité des anciens timides. Ils aiment les défis. Par principe, ils y vont. »
Le toujours timide déboule habillé d'un tee-shirt Marsupilami à l'Ecole normale supérieure. Et puis quelque chose se brise dans sa glace intérieure : « Pour la première fois, je n'avais plus honte d'être le premier de la classe. Je n'avais plus à gérer la notion morale, est-ce bien ou mal d'avoir une bonne note ? » Après avoir passé son enfance à se faire pardonner ses 20/20 en fuyant dans l'univers dépassionné des maths, Villani découvre les charmes du dilettantisme à l'ENS, la musique classique, le cinéma et, donc, le style : « J'ai exploré pas mal de choses : jabot et cape XVIIIe siècle, chemise bouffante, frou-frou, nœud papillon, avant d'en arriver à ça. » Ses longues mains désignent l'araignée secrète et la lavallière prosélyte qui font les fières.
L'heure tourne. L'ambassadeur des maths a d'autres rendez-vous. Il se lève, fait le tour des objets exposés dans son bureau, dont la description nourrit les papiers des journalistes. Un buste de Poincaré, un masque du Bénin, une photo dédicacée de Catherine Ribeiro dont il est un grand fan, des médailles et récompenses, la coupe remportée par le Russe Grigori Perelman et refusée par celui-ci, une sublime bouteille de Klein en bois, objet mathématique que chérissaient les surréalistes et que Man Ray adorait photographier. Dans l'antichambre du bureau, des archives, des notes compulsées, du carburant pour faire décoller la nouvelle idée. Sur la porte d'entrée, une photo de lui bondissant devant un tableau plein de formules.
Son équation favorite ? Celle de Boltzmann, qui lui vaut sa médaille. Son chiffre préféré ? Cinq, comme les doigts de la main, son principal outil pour essarter la forêt dense de la complexité mathématique. On baisse les yeux. On remarque qu'il est en chaussettes. L'araignée et la lavallière font moins les malignes. Le premier ambassadeur des mathématiques n'en a cure. Il conclut en énonçant d'une voix légère l'un des axiomes fondamentaux de son existence : « Dans la vie, il faut être vulnérable et ouvert. Il faut s'avancer, il faut s'exposer. »
Cédric Villani muni d'un sphéroforme de Meissner (surface convexe non sphérique d'épaisseur constante...).
Source Télérama Nicolas Delesalle
samedi 21 octobre 2017
mardi 17 octobre 2017
Infos santé-AVC : la mortalité a chuté de 20% en dix ans
AVC : la mortalité a chuté de 20% en dix ans
Le risque de faire un premier AVC a baissé de
24% ces 10 dernières années, et le nombre de décès a, dans le même temps chuté
de 20%, selon une étude américaine. Une tendance qui dure depuis 20 ans.
Pour une
fois, c’est une bonne nouvelle concernant les accidents vasculaires cérébraux.
Selon une étude américaine, qui vient d’être publiée dans le Journal of the
American Medical Association (JAMA), le risque de faire un premier AVC a
diminué de 24% ces 20 dernières années. Mais cette baisse concerne surtout les
sujets de plus de 65 ans. On observe également une réduction de la mortalité de
20% par décennie, mais qui touche cette fois les personnes jeunes. « Nous
pouvons nous féliciter de ces résultats, même si les AVC restent la 4ème cause
de décès aux Etats-Unis. Ces résultats mettent en lumière ce qu’il faut encore
améliorer », souligne Josef Coresh du Johns Hopkins Bloomberg School of
Public Health et co-auteur de l’étude.
Celle-ci a
été menée sur plus de 14 000 américains n’ayant jamais eu d’AVC, âgés de
45 à 64 ans à la fin des années 80 et qui ont été suivis pendant 20 ans. Durant
cette période, 7% d’entre eux ont fait un accident vasculaire cérébral. Parmi
eux, 10% sont morts dans les 30 jours suivant l’AVC, 21% dans l’année, 40% dans
les 5 ans, et 58% d’ici à la fin de l’étude. Des différences sont apparues
selon les âges, en revanche, il n’y en a pas eu selon le sexe ou la race, alors
que des travaux précédents suggéraient que le risque d’AVC chez les
Afro-Américains ne baissait pas.
Attention à l'augmentation de l'obésité
Selon les
chercheurs, ces diminutions, à la fois du risque et de la mortalité liée aux
AVC, s’expliquent par un meilleur contrôle des facteurs de risque, comme la
pression artérielle, l’arrêt du tabac et l’utilisation des statines pour faire
baisser le cholestérol. Cependant, il ne faudrait pas être trop optimiste.
L’augmentation de l’obésité, et en conséquence de l’hypertension et du diabète,
inquiète les chercheurs. Plusieurs études montrent que les AVC sont de plus en
plus fréquents chez les jeunes. Ainsi, une étude menée grâce au registre
dijonnais des AVC, montre que 10% des personnes qui ont présenté un 1er AVC
étaient âgés de moins de 55 ans. Les accidents vasculaires cérébraux touchent
chaque année en France environ 130 000 personnes. Ils sont responsables de 40
000 décès, et représentent la première cause de mortalité chez la femme et la
troisième chez l’homme.
Source pourquoidocteur.fr
dimanche 8 octobre 2017
Photos mythiques-Portrait de la jeune Afghane
Portrait de la jeune Afghane
Photo : Steve McCurry (1984)
En 1984, dans un camp de réfugiés, Steve McCurry réalise le « portrait de la jeune Afghane », dont les parents ont été tués dans un bombardement. Après sa parution en couverture du National Geographic, cette image est devenue une sorte d’icône évoquant tous les enfants victimes de la guerre. En 2002, de retour en Afghanistan, il la retrouve miraculeusement ! Le portrait de Sharbat Gula (c’est son nom), qui est maintenant mère de famille nombreuse, fait à nouveau la couverture du National Geographic.Steeve McCurry a couvert de nombreux conflits dans le monde. Là comme ailleurs, ce sont toujours les gens qui l’intéressent. Les portraits qu’il réalise sont souvent d’une beauté foudroyante. Il s’en dégage une profonde humanité. Son sens et sa maitrise de la couleur est une autre de ses grandes qualités. Il est un des photographes les plus représentatifs de la tradition du reportage documentaire. Beaucoup de ses photos sont devenues de grands classiques.
Steve McCurry est né en 1950 à Philadelphie et vit à New York. Il est membre de l’agence Magnum.
Photo : Steve McCurry (1984)
En 1984, dans un camp de réfugiés, Steve McCurry réalise le « portrait de la jeune Afghane », dont les parents ont été tués dans un bombardement. Après sa parution en couverture du National Geographic, cette image est devenue une sorte d’icône évoquant tous les enfants victimes de la guerre. En 2002, de retour en Afghanistan, il la retrouve miraculeusement ! Le portrait de Sharbat Gula (c’est son nom), qui est maintenant mère de famille nombreuse, fait à nouveau la couverture du National Geographic.Steeve McCurry a couvert de nombreux conflits dans le monde. Là comme ailleurs, ce sont toujours les gens qui l’intéressent. Les portraits qu’il réalise sont souvent d’une beauté foudroyante. Il s’en dégage une profonde humanité. Son sens et sa maitrise de la couleur est une autre de ses grandes qualités. Il est un des photographes les plus représentatifs de la tradition du reportage documentaire. Beaucoup de ses photos sont devenues de grands classiques.
Steve McCurry est né en 1950 à Philadelphie et vit à New York. Il est membre de l’agence Magnum.
Steve McCurry
Photos mythiques-Homeless Irishman-Clochard irlandais
Homeless Irishman-Clochard irlandais
Voici ce que déclare Don McCullin lorsqu’il est interviewé par Frank Horvat en 1987 : « ...Mais je me reconnais surtout dans le clochard irlandais, celui qui ressemble à Neptune. Il est mélancolique et digne. Cela peut sembler étrange que je parle de dignité à propos de ces gens, pourtant c’est ce qui les caractérise et que j’essaye de montrer. Une dignité qui grandit avec la souffrance, comme si dans la souffrance ils trouvaient la force de continuer le combat. La mère biafraise par exemple, avec l’enfant au sein : je ne peux imaginer un être plus digne. »
Photo : Don McCullin (1969)
Cette photo (de 1969) n’est pas très différente des photos de guerre de Don McCullin. Toujours ce regard sobre et direct face à l’horreur. Tout près des victimes. Pas besoin de textes alambiqués pour expliquer la souffrance. L’image claque comme une balle perdue. Prenez là dans la figure et débrouillez-vous avec !
Pendant 30 ans, Don McCullin a couvert tous les conflits. De la guerre des Six Jours au Vietnam et du Biafra au Cambodge, il a toujours été au front. Ses amis, tel Gilles Caron, sont tombés. Mc Cullin a failli y rester plusieurs fois. Il a longtemps cru que son témoignage contribuerait à faire cesser l’horreur. En 1982, après le massacre de Sabra et Chatila, meurtri dans son âme et dans sa chair, il jette l’éponge. Aujourd’hui, à 76 ans, tout juste apaisé, il photographie les paysages du Somerset. Mais ses photos sont toujours aussi noires.
En 1990, Don McCullin a publié son autobiographie. Elle est enfin traduite en français : Unreasonable behaviour - Risques et périls / Don McCullin. Traduit de l’anglais par Daniel de Bruycker. Ed. Delpire.
Don McCullin
Photos mythiques-Joueur de flûte en route pour Cuzco
Joueur de flûte en route pour Cuzco
Photo : Werner Bishof (1954)
Certaines photos restent dans les mémoires parce qu'elles
sacralisent un moment de l'histoire de l'humanité. D'autres deviennent des
icônes parce qu'elles correspondent à des rêves collectifs.
Ce joueur de flûte en route pour Cuzco, dans la Cordillère des
Andes est devenu pour des générations d'étudiants occidentaux un appel au
voyage, un symbole de sérénité et de retour aux valeurs simples.
Sa diffusion sera mondiale et sous toute forme: cartes postales,
posters, etc...
Ce reportage est le dernier de Werner Bischof qui disparut à 38
ans dans un accident de voiture, quelques jours après avoir pris ce cliché.
Cette image montre la maîtrise de la composition et l'engagement
social et politique qui caractérise son œuvre.
Werner Bischof
lundi 2 octobre 2017
dimanche 1 octobre 2017
Recettes: Périgord-Croquants aux noix
Préparation : 10 mn
Cuisson : 30 mn
Pour 12 croquants
2 œufs
100 g de sucre en poudre
100 g de sucre vanillé
200 g de farine
200 g de cerneaux de noix hachés
Crème de lait ou crème fleurette
1. Cassez les œufs dans une terrine. Ajoutez le sucre et battez vivement le mélange. Lorsqu’il est bien homogène, incorporez la farine petit à petit, ainsi que les noix. La pâte que vous obtenez est assez compacte et friable. Liez-la avec une cuillerée à soupe de crème. Elle doit être malléable, mais pas trop souple. Sinon, rajoutez une petite portion de mélange farine-noix hachées.
2. Étalez cette pâte au rouleau sur le plan de travail fariné, pas trop finement, et découpez-y à l’aide d’un verre ou d’un emporte-pièce des ronds de 5 à 7 cm de diamètre. Vous pouvez aussi détailler la pâte en languettes de la taille d’un doigt.
3. Rangez-les sur la tôle du four huilée et faites-les cuire pendant 30 minutes à chaleur douce 160 °C (th. 5). Décollez-les quand ils sont cuits et laissez-les refroidir complètement avant de les ranger. Ils se conservent plusieurs jours dans une boîte en métal fermant hermétiquement.
Cette friandise très courante se confectionne avec des noix mais également avec des noisettes ou même des graines d’anis.
Dans le Périgord on cultive trois variétés de noix : « la marbot », grosse et précoce aplatie à une extrémité ; « la grandjean », ronde et blonde, possède des cerneaux faciles à extraire ; « la corne », particulièrement savoureuse, petite avec une coque très dure.
Les noix fournissaient traditionnellement la base d’aliments nourrissants comme la frottée aux noix (épaisse tranche de pain frottée avec une gousse d’ail et mangée avec des noix). Elles continuent de jouer un rôle important en confiserie et en pâtisserie, mais c’est surtout la source d’une huile renommée.
Recettes Chocolats-Le Chocolat
Le chocolat
Le
chocolat est un aliment particulièrement énergétique car il contient beaucoup
de glucides et de lipides :
500
kcal pour 100 g (550 kcal dans le chocolat au lait).
100
grammes de chocolat noir apportent un quart des besoins quotidiens moyens d'une
femme qui sont de l'ordre de 1 800 à 2 000 kcal/jour.
Le
chocolat contient une centaine de substances chimiques antioxydantes
(flavonoïdes, de la famille des polyphénols ou « tanins ») découvertes dans les
fèves de cacao qui sont à l'origine de ses qualités.
Ces
substances possèdent de multiples vertus :
*
énergisantes avec la théobromine (un psychostimulant) (40 à 500 mg/100 g de
chocolat) et la caféine (70 mg/100 g), qui ont pour effet d'augmenter la
sécrétion d'adrénaline. La théobromine, présente en plus grande quantité, n’a
presque aucun effet sur le système nerveux central, contrairement à la caféine;
*
aphrodisiaque avec la phényléthylamine (PEA), 0,5 à 0,6 microgramme par gramme
de chocolat. Cette molécule stimule la fabrication par le cerveau de dopamine;
*
anti-vieillissement avec la vitamine E et surtout les flavonoïdes (catéchine et
épicatéchine) qui permettent en augmentant la circulation sanguine au niveau
cutané d'améliorer la densité et l'hydratation de la peau ainsi que la
photoprotection;
* bon
pour le système cardiovasculaire en général, les artères et l'hypertension avec
les flavonoïdes. Le chocolat ferait baisser également la pression artérielle.
*
décontractant musculaire par sa richesse en magnésium. De manière générale, le
chocolat est aussi riche en phosphore, en potassium et en fer. 100 grammes de
chocolat fournissent un tiers des apports journaliers recommandés de ces
minéraux.
Le
chocolat n'a pas d'effet positif ou négatif sur le mauvais cholestérol.
Le
beurre de cacao est constitué en grande partie d'acide stéarique, qui est
unique parmi les acides gras saturés, n'augmentant pas le mauvais cholestérol.
Ainsi,
malgré le degré de saturation du beurre de cacao, celui-ci n'induit que très
peu l'athérosclérose. De plus, les flavonoïdes décrits ci-dessus ont des effets
anti-inflammatoires qui pourraient favoriser le bon fonctionnement de
l'appareil circulatoire.
Le
chocolat contient aussi une molécule endogène: l'anandamide.
Les
effets de cette molécule peuvent être comparés à ceux du cannabis, pouvant
expliquer les effets euphorisants du chocolat.
Mais
cette molécule n'est présente qu'en infime quantité.
L'anandamide
engendre une levée de l'inhibition de la production de dopamine, augmentant
ainsi, indirectement, la quantité de dopamine produite.
Le
chocolat est déconseillé ou alors en quantité limitée pour les personnes
souffrant de goutte (car libération d'acide urique), de reflux gastrique ou
d'insuffisance rénale.
Le
chocolat peut aussi donner lieu à des allergies.
Malgré
sa teneur en glucides, il ne favorise pas la carie dentaire.
Les
tanins, le fluor et les phosphates contenus dans le cacao ont des propriétés
anti-carie.
Le
chocolat noir
Le
chocolat noir, aussi appelé chocolat fondant ou chocolat amer, est le chocolat
proprement dit.
C'est
un mélange de cacao et de sucre. Pour pouvoir être appelé « chocolat », il doit
contenir au minimum 34 % de cacao.
En
dessous, on parle de « confiserie chocolatée ». Le besoin en sucre dépend de
l'amertume de la variété de cacao utilisée.
Il
connaît un renouveau de consommation depuis le début des années 1990 même s'il
reste moins consommé que le chocolat au lait.
Le
chocolat blanc
Le
chocolat blanc est une préparation à base de beurre de cacao, additionné de
sucre, de lait et d'arôme, sans aucune composante solide de cacao. Il est
surtout utilisé en confiserie pour jouer sur le contraste des couleurs.
Le
chocolat au lait
Le
chocolat au lait est du chocolat qui est obtenu en ajoutant du lait en poudre
ou du lait concentré.
Il
contient moins de 40 % de cacao. La loi américaine exige une concentration
minimum de 10 % de cacao.
Les
règlementations européennes indiquent un minimum de 25 % de cacao. Il est aussi
calorique que le chocolat noir (moins gras mais plus sucré).
Pendant
longtemps, il a été beaucoup plus apprécié et consommé. Cependant on peut
trouver chez certaines enseignes de luxe des chocolats au lait à 45 % de cacao
ou plus.
En
Europe, les deux pays les plus réputés pour le chocolat sont :
* la
Suisse pour, notamment, les chocolats au lait et les chocolats noirs ;
* la
Belgique pour, notamment, les chocolats noirs et les pralines.
La
France, dans une moindre mesure, est connue pour les chocolats noirs et épicés.
Historiquement,
l'artisanat existant dans le sud-ouest de la France a pour origine les
marchands juifs chassés d'Espagne par l'Inquisition.
Depuis
2003, la règlementation européenne s'est alignée sur les directives de
l'Institut national des appellations d'origine (INAO) qui régit les
appellations vinicoles.
La
classification suivante décrit les chocolats de qualité :
* les
chocolats d'origine doivent être produits à partir d'un cacao provenant d'un
seul État ou pays ;
* les
chocolats de crus sont issus de cacao d'une région géographique identifiée
voire d'une plantation unique ;
* les
chocolats grands crus caractérisent les chocolats dont le cacao a un caractère
particulier identifiable de façon unique ce qui justifie un prix élevé.
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