Il faut réhabiliter les pâtes…
Les pâtes ont toujours
eu mauvaise réputation : trop riches en calories, indigestes et surtout,
proscrites dans la plupart des régimes.
Des critiques
injustifiées, et la nouvelle vague des diététiciens ne tarit pas d’éloges sur
la semoule de blé dur, qui est l'ingrédient de base des pâtes. Une pâte c’est
4/5 de semoule et 1/5 d'eau ! Les proportions sont légales et
incontournables. On peut y ajouter du lait, du gluten, des œufs, des légumes
secs, des extraits de légumes, des aromates... A condition de le signaler. En
revanche, aucun autre additif n'est autorisé.
Chaque 26 octobre,
depuis 15 ans, le monde célèbre la journée mondiale des pâtes, à laquelle
souscrivent désormais les médecins. Garantie d’un véritable plein d’énergie,
cet excellent aliment doit trouver sa place dans le régime alimentaire de base
de la famille, surtout au moment des examens. Une bonne nouvelle pour tous les
enfants : le plat tout simple de spaghettis qui culpabilisait les mamans
est mille fois plus diététiquement correct que le steak-haricots ou autres
pizzas et hamburgers…
Parler des pâtes,
c’est d’abord tordre le cou à deux légendes tenaces. D’abord, elles ne font
absolument pas grossir, si on les consomme en quantité normale. Les pâtes
cuites apportent 110 Kcal pour 100 grammes, presque deux fois et demi moins que
le pain. En revanche, la diététique est moins aimable avec ce qui peut les
accompagner : l’excès de sauce, de crème fraîche, de lardons ou de fromage
râpé, qui fait toute la différence entre le très bon et le très mauvais.
Autre injustice,
contrairement à ce que l’on croit, elles ne sont pas contre-indiquées dans les
régimes contre le cholestérol. Il n’y a, en effet, qu’1/7ème d’œuf dans une
ration normale. Pas de quoi en faire un plat interdit… Bien au contraire !
En diminuant la sécrétion de graisses par le foie, en participant à la
diminution du taux de cholestérol, elles sont même indiquées dans
l’alimentation de ceux qui souffrent de maladies cardiaques.
Les pâtes, c’est peu
de graisses et beaucoup de sucres, mais pas n’importe lesquels : des
sucres lents qui se digèrent très graduellement, en libérant dans notre sang
une énergie constante, sans affoler notre organisme comme lorsque l’on mange un
morceau de sucre. D’où leur nom, et surtout leur intérêt énergétique, que
connaissent bien tous les sportifs, en particulier les cyclistes, qui en sont
de grands consommateurs.
Autre avantage :
lorsque l’on absorbe des pâtes, on a peu ou pas envie de manger des aliments
gras ou sucrés. Ceux qui veulent maigrir ne doivent donc pas hésiter à les
privilégier, mais en quantité raisonnable ! D’autant – et c’est beaucoup
moins connu – qu’il y a dans cet aliment autant de protéines que dans les œufs
et presque autant que dans la viande. Qui plus est, de meilleure qualité.
Les pâtes sont très
digestes par nature. La cuisson al dente, qui
leur conserve une certaine consistance, est certainement la meilleure façon de
les préparer. Trop cuites, donc très hydratées et glissantes, elles stimulent
peu la mastication, qui est essentielle pour une bonne digestion, car la salive
contient en effet une enzyme dont le rôle est de prédigérer ces sucres lents en
préparant leur décomposition en sucres plus simples.
Inversement, il faut
éviter les pâtes trop peu cuites que les enzymes ne parviennent pas à dégrader.
Enfin, dernier
avantage, lors de la cuisson, elles se chargent d’eau : deux fois leur
volume. Ce qui, surtout chez les gens âgés qui boivent peu, représente un
apport en liquide non négligeable.
Source : Dr Jean-François Lemoine
pourquoi-docteur.nouvelobs.com
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