vendredi 27 mars 2020
Lectures Arnaldur INDRIDASON-La Femme en Vert
Arnaldur INDRIDASON
La Femme en Vert
Traduit de l’Islandais par Eric BOURY
(4ème de couverture)
Dans une banlieue de Reykjavik, au cours d’une fête d’anniversaire, un bébé mâchouille un objet qui se révèle être un os humain.
Le commissaire Erlendur et son équipe arrivent et découvrent sur un chantier un squelette enterré là, soixante ans auparavant. Cette même nuit, Eva, la fille d’Erlendur, appelle son père au secours sans avoir le temps de lui dire où elle est. Il la retrouve à grand-peine dans le coma et enceinte. Erlendur va tous les jours à l’hôpital rendre visite à sa fille inconsciente et, sur les conseils du médecin, lui parle, il raconte son enfance de petit paysan et la raison de son horreur des disparitions. L’enquête nous est livrée en pointillé dans un magnifique récit, violent et émouvant, qui met en scène, à la fin de la seconde guerre mondiale, une femme et ses deux enfants. Une femme victime d’un mari cruel qui la bat, menace ses enfants et la pousse à bout.
Voici à nouveau le commissaire Erlendur et ses adjoints Elinborg et Sigurdur Oil dans un récit au rythme et à l’écriture intenses et poignants, aux images fortes et aux personnages attachants et bien construits. La mémoire est comme toujours chez INDRIDASON le pivot de ce roman haletant, qui hante longtemps ses lecteurs.
Un INDRIDASON grand cru !
Pris Clé de Verre 2003 du roman noir scandinave et Prix CWA Gold Dragger 2005 (Grande-Bretagne).
Arnaldur INDRIDASON ets né à Reykjavik en 1961, où il vit actuellement. Diplômé en histoire, il a été journaliste et critique de cinéma. Il est l’auteur de romans noirs, dont La Cité des Jarres ; plusieurs sont des best-sellers internationaux.
(Les personnages principaux :)Elendur, Elinborg et Sigurdur Oil, Eva Lind.
(1ere phrase :)
Il remarqua qu’il s’agissait d’un os humain dès qu’il l’enleva des mains de l’enfant qui le machouillait, assis par terre.
(Dernière phrase :)
Et, quelques minutes plus tard, elle ouvrit les yeux.
298 pages – Editions Métailié
(Aide mémoire perso :)
Un jour d'anniversaire dans une banlieue de Reykjavik, une enfant suce un objet qui s'avère être un bout d'os humain. Dans ce quartier en pleine reconstruction, un corps a été enfoui environ soixante ans plutôt! Commence alors quatre histoires qui s'imbriquent les unes dans les autres. Deux sont actuelles, le commissaire Erlendur mène cette enquête avec ses adjoints Elinborg, une des rares femmes de la police islandaise et Sigurdur Oli. Mais Erlendur en plus, doit veiller sur sa fille qui, droguée et enceinte, vient de l'appeler au secours? Mais l'enquête est là, est-elle nécessaire d'ailleurs?
Que s'est-il passé soixante ans avant dans ce qui n'était à l'époque que des résidences d'été ? Les témoins de l'époque sont rares, leurs mémoires sont un peu chancelantes. Les troupes anglaises et américaines ont stationné dans les environs, s'agit-il d'un des leurs?
Une femme sans nom raconte sa vie, ou plutôt son calvaire avec un mari à la violence extrême, elle est mère d'une petite fille handicapée. Nous les retrouverons tout au long de l'enquête quand sa vie deviendra un véritable cauchemar, avec deux enfants de plus et un mari de pire en pire.
Nous rencontrerons aussi Benjamin, riche commerçant : il était le propriétaire de cette maison. Sa soeur raconte à la police que sa fiancée a disparu juste avant son mariage. Quelles en sont les raisons, où est-elle partie? Les archéologues, chargés de sortir le corps de terre, prennent milles précautions, pendant près qu'une semaine, les policiers se posent la question, homme ou femme?
Erlandur, le commissaire est un homme solitaire, son fils le voit rarement et les visites de sa fille se terminent sous un flot de reproches. Pourquoi l'avoir appelé ce soir-là?
La femme, celle des années passées (la mère), épouse martyre, porte le poids de ses fautes. Fille mère d'une fillette handicapée, seule contre un monstre, après deux tentatives de fugues, elle s'est résignée. Ses enfants, Mikkelina et Simon aident leur mère de toutes leurs forces, seul Thomas qui ressemble à son père bénéficie de quelques bontés. Sa famille aura six mois de bonheur quand il sera emprisonné pour vol de vivre dans une base américaine, mais six mois, ce n'est pas long, l'enfer est de retour.
Le style de narration, avec ses nombreux retours en arrière est malgré tout facile à lire, car l'écriture est simple.
Extraits :
"Au cours de ses rares sorties, Simon avait l'impression que son père était presque un être humain. Presque un père."
"Le seul pouvoir qu'il a dans ce monde, est celui qu'il a sur nous et il n'a pas envie de le lâcher. Et il ne le lâchera jamais."
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