vendredi 31 août 2018

mercredi 29 août 2018

lundi 27 août 2018

dimanche 26 août 2018

mercredi 22 août 2018

lundi 20 août 2018

Dessins de presse

La démocratie, c’est deux loups et un agneau votant ce qu’il y aura au dîner.
La liberté, c’est un agneau bien armé qui conteste le scrutin.


Dessins de presse

dimanche 19 août 2018

vendredi 17 août 2018

Recettes Périgord-Cocotte de truffe noire


Cocotte de truffe noire

Préparation : 20 mn
Cuisson : 30 mn
Pour 4 personnes
150 à 200 g de truffes fraîches brossées
250 g de pâte feuilletée
50 g de beurre
30 cl de champagne brut
35 cl de crème fraîche épaisse
25 cl de bouillon de volaille
1 carotte (environ 120 g)
1 morceau de céleri rave (environ 40 g)
2 échalotes
Poivre Muntok
Fleur de sel
Mélange des îles
1. Versez le champagne et le bouillon dans une casserole. Faites réduire de moitié. Ajoutez la crème, une pincée de fleur de sel et trois tours de moulin de poivre Muntok. Laissez réduite jusqu’à ce que la sauce soit légèrement nappante. Il en reste 40 cl environ.
2. Pendant ce temps, pelez puis taillez carotte et céleri en dès. Epluchez et hachez les échalotes. Faites-les fondre dans le beurre. Ajoutez la carotte et le céleri. Ne les cuisez pas plus de 2 minutes pour qu’ils restent croquants.
3. Faites mousser la crème de champagne en donnant un coup de mixeur plongeant (ou émulsionnez au fouet électrique). Ajoutez les légumes. Laissez frémir 2 minutes. Répartissez la sauce dans 4 mini-cocottes (ou des ramequins), garnissez avec les truffes. Laissez refroidir.
4. Recouvrez les cocottes (ou les ramequins) d’un couvercle de pâte feuilletée en pinçant les pourtours afin de faciliter son adhésion. Gardez 20 minutes au frais Préchauffez le four à 180 °C (th. 6). Glissez-y les cocottes. Faites cuire 20 minutes.
5. Servez aussitôt. Mettez le moulin à poivre et la fleur de sel à disposition des convives.

Ce plat de fête est facile à réaliser. On peut également coucher dans un ramequin quelques lamelles de truffe sur un lit de pommes de terre rattes cuites et émincées, et procéder comme ci-dessus. Cette entrée peut se préparer 3 heures à l’avance, voire la veille, elle n’en sera que meilleure.

Avis sur les épices :
Ici, c’est la rencontre au sommet de deux parfums sensuels et puissants : l’arôme charnel de la truffe (tuber melanosporum) et l’effluve animal du poivre Muntok. La crème de champagne et le céleri font pétiller l’ensemble.



Recettes Périgord-Meringues chocolatées aux noix

Meringues chocolatées aux noix

Préparation : 15 mn
Cuisson : 2 heures
Pour 4 personnes
125 g de sucre en poudre
50 g de cerneaux de noix
2 blancs d’œufs
1 litre de lait
1 cuillerée à soupe de farine
1 cuillerée à café de cacao en poudre non sucré
1 cuillerée à café de jus de citron
1 pincée de sel
1. Hachez les cerneaux de noix. Avec un batteur, montez les blancs en neige dans un récipient de préparation. Incorporez progressivement le sucre mélangé au cacao, la pincée de sel et les brisures de noix
2. Insistez jusqu’à ce que la préparation devienne brillante, plutôt luisante.
3. Préparez une plaque à four, farinez-la. Déposez-y des cuillerées à café de la préparation en portions espacées. Vous pouvez aussi, si la présentation vous en dit, vous exprimer avec une poche à douille.
4. Enfournez la plaque préparée à four chaud 100 °C (th. 3) pendant 2 heures.
5. Surveillez les meringues qui doivent gonfler, devenir bien sèches, d’une couleur légèrement foncée.

La noix du Périgord classée AOC est un produit phare. Une recette simple, étonnante.


Recettes Périgord-Noix caramélisées

Noix caramélisées

Préparation : 5 mn
Cuisson :
2 mn 

Pour 4 personnes 
200 g de cerneaux de noix
8 cuillerées à soupe de cassonade

1. Prenez une poêle antiadhésive que vous faites chauffez. Jetez-y les cerneaux de noix.
2. Dès que les cerneaux commencent à dégager une douce odeur d'huile saupoudrez les de sucre tout en mélangeant bien avec une spatule pour qu'ils soient bien imprégnés de sucre.
3. Laissez cuire le sucre jusqu'à ce qu'il devienne caramélisé.
4. Retirez les cerneaux et étalez-les sur du papier sulfurisé. Séparez-les, les uns des autres.

5. Laissez refroidir.

Servez avec le café, ou décorez vos gâteaux avec cette préparation.




Recettes Périgord-Massepain


Massepain

Préparation : 15 mn
Cuisson : 20 mn
Pour 4 personnes
6 œufs
5 cuillerées à soupe de farine
5 cuillerées à soupe de sucre en poudre
3 cuillerées à soupe de fécule de pommes de terre
1 cuillerée à soupe de graisse d’oie
1 cuillerée à café de fleur d’oranger
1 sachet de sucre vanillé
1. Cassez les œufs, séparez les blancs des jaunes.
2. Dans le récipient où vous avez versé les jaunes, délayez le sucre en poudre. Battez ce mélange jusqu’à l’obtention d’un résultat homogène, lisse et mousseux.
3. Incorporez lentement le fécule et la cuillerée de fleur d’oranger, en prenant soin de bien remuer pour lier l’ensemble.
4. Dans un plat creux, battez les blancs d’œuf en neige. Incorporez-les au mélange.
5. Graissez et farinez le moule de cuisson et transvasez-y la préparation.
6. Mettez à cuire à four chaud 200 °C (th.7-8). Au bout de 20 minutes, piquez le gâteau avec une pointe de couteau. Si elle sort sèche, c’est cuit.
7. Sortez le gâteau, saupoudrez le dessus avec le paquet de sucre vanillé.

Un gâteau de nos campagnes, nommé à tort « massepain » parce que la recette officielle comprend des amandes. Il est souvent nommé « vite fait » ou parfois « tôt fait ». Vous pouvez l’accompagner d’une crème pâtissière.


jeudi 16 août 2018

mercredi 15 août 2018

Billets-Affaire Benalla : une saga et que des perdants


Affaire Benalla : une saga et que des perdants

Le casting probable d’un second tour Mélenchon – Macron s’installe tranquillement dans le paysage politique français si nous n’y prenons pas garde… Une tribune libre pour comprendre cet aspect essentiel de l’affaire Benalla.


Enfin les vacances, et l’occasion de tirer un premier bilan de ce mauvais polar qui aura défrayé la chronique pendant plus d’un mois et durant lequel la classe politique se sera écharpée sur les péripéties de ce Monsieur Benalla dont nous n’entendrons plus parler dans 6 mois. Celui-ci, inconnu du grand public, du haut de ses 26 ans, a sans conteste outrepassé ses droits mais n’a tué personne… Certes une faute grave a été commise, essentiellement due à une certaine inexpérience de la part de ce subordonné dynamique et actif, pas porté à une très grande compassion, il faut bien le dire, pour ces activistes de la gauche radicale qui n’ont pas hésité eux-mêmes à enfreindre la loi en jetant furieusement des bouteilles de verre sur les forces de l’ordre.

Dans tout le brouhaha de ces dernières semaines rappelons, avec le recul nécessaire, certains faits qu’il conviendrait de replacer dans leur contexte.

Si une affaire Benalla similaire avait été révélée sous la présidence d’un Hollande ou d’un Sarkozy elle n’aurait probablement pas eu le même retentissement. En effet, durant sa campagne Emmanuel Macron a commis l’erreur d’avoir mis la barre beaucoup trop haut en nous promettant une République exemplaire, suscitant de facto des attentes immenses. Cette bourrasque allait donc en toute logique provoquer l’ire des électeurs et des observateurs politiques qui lui ont reproché de ne pas avoir mis fin à plus de 40 ans de pratiques politiques officieuses et de clientélisme.

DES VIEUX BRISCARDS DE LA POLITIQUE
Comment pouvait-il en être autrement puisque fondamentalement, le chef de l’État a dû s’entourer de vieux briscards de la politique avec leurs travers, us et coutumes, pour pouvoir s’imposer. Sans les CollombFerrand ou même Bayrou, Emmanuel Macron n’aurait pas franchi les grilles de l’Élysée. Le nouveau monde tant espéré par les Marcheurs apparaît donc en plein jour comme une illusion…
Nul besoin de rappeler qu’en matière d’officines, les prédécesseurs d’Emmanuel Macron en connaissent un rayon : La Mission C sous de Gaulle, pilotée par le sulfureux Foccart contre l’OAS, l’affaire Boulin, les disparitions mystérieuses de Grossouvre ou Bérégovoy, sans oublier les coups tordus des anciens du SAC sous la bienveillance d’un Charles Pasqua ou d’un Pierre Debizet ont été autrement plus meurtriers que ce vulgaire Benallagate.

Emmanuel Macron perpétue en quelque sorte la tradition, toute proportion gardée, mais à la différence que cette saga estivale relève d’avantage du fait divers que d’une affaire d’État.
Par ailleurs, soulignons que par son statut, le président de la République demeure responsable ès qualités, c’est-à-dire non pas pour ce qu’il a fait, ou non, en tant que personne physique, mais pour ce qui lui incombe en tant que dirigeant au même titre qu’un administrateur d’entreprise. En conséquence, sa stratégie de communication qui a consisté à garder le silence le plus longtemps possible nous a semblé parfaitement cohérente, et en adéquation avec les prérogatives de sa fonction, quoiqu’en disent les médias. Attendons-nous vraiment d’un président de la République qu’il intervienne personnellement pour endosser les habits d’un DRH ?

Quant à l’opposition, elle n’a pas su nous démontrer, une fois de plus, qu’elle était capable d’incarner une alternative crédible. L’avons-nous entendu avancer des propositions constructives en matière de gouvernance ? La droite jacobine, anti- libérale n’a nullement profité des déboires d’Emmanuel Macron, soulevant ainsi de sérieuses interrogations sur sa capacité à créer les conditions gagnantes pour entraîner ses troupes vers la victoire le moment venu.

DÉBATTRE DES VRAIS DÉFIS
Au lieu de participer à cette curée médiatique, nous aurions aimé l’entendre interpeller le gouvernement et débattre des vrais défis qui se posent aux Français comme la situation préoccupante de nos finances publiques, la nécessaire réingénierie de l’État, l’inquiétante dette abyssale qui continue de se creuser, hypothéquant lourdement l’avenir des générations futures. Cette même opposition continue également à se montrer timorée voire aphone sur des enjeux cruciaux liés, entre autres, à la pression phénoménale des flux migratoires, à l’explosion démographique de l’Afrique qui comptera dans un avenir proche près du quart de l’Humanité, à la concurrence mondiale, celle de la Chine et des pays émergents lesquels risquent de précipiter le déclin économique de la France si nous n’améliorons pas rapidement la compétitivité de nos entreprises.

Le cas de Monsieur Benalla nous parait vraiment secondaire ou dérisoire et les responsables politiques de l’opposition ont manqué cruellement de hauteur en éludant les débats de fond ! Le silence coupable sur les vrais sujets semble pour certains confortable mais le péril l’interdit…
En conséquence se profile un scénario cauchemardesque dont personne n’a vraiment pris conscience aujourd’hui. Le casting probable d’un second tour Mélenchon– Macron s’installe tranquillement dans le paysage politique français si nous n’y prenons pas garde puisque cette opposition de bric et de broc qui vocifère d’une même voix fait en réalité le lit des Insoumis, la droite française restant quant à elle confrontée à deux écueils majeurs : un manque patent d’imagination et un sérieux problème de leadership.

Le sursaut de la France lucide se fait attendre, avec au premier rang des personnalités de la société civile, des acteurs du privé, des associatifs, et des élus locaux, à l’instar de Ciudadanos, porteurs d’un vrai discours disruptif et libéral.


Source contrepoints.org
Par Bruno Pineau-Valencienne.

Franco Canadien, Bruno Pineau-Valencienne, MBA est Consultant Senior ''Corporate Governance'' au sein d'un cabinet américain de Service Conseil en matière de Gouvernance d'entreprise à Toronto. Il est également contributeur au ''Cercle Les Echos'' et a été animateur des Cercles libéraux d'Alain Madelin au Canada

mardi 14 août 2018

Billets-Après l’affaire Benalla : état des lieux


Après l’affaire Benalla : état des lieux

Après l’affaire Benalla, le paysage politique n’est ni tout à fait le même ni tout à fait un autre.

Le président de la République et son épouse se reposent et se baignent à Brégançon.

Les ministres ont pris quelques jours de vacances. On dirait qu’après l’excitation de l’affaire Benalla qui projette encore quelques flammèches dans l’actualité, une accalmie se produit comme si la démocratie était un grand corps décidé à reprendre des forces avant les futures batailles. Le paysage politique n’est ni tout à fait le même ni tout à fait un autre.

NI TOUT À FAIT LE MÊME
Le président de la République a tenu la dragée haute aux oppositions et peut donner l’impression qu’il est sorti vainqueur de cette frénétique ébullition ayant à la fois passionné et distrait la France. Pourtant il est clair que la banalisation a touché de son aile médiocre Emmanuel Macron et que des rêves et des illusions qui le concernaient ont pris l’eau. C’est la principale conséquence du séisme Benalla que cette intrusion d’une déception trop classique dans les débuts d’un mandat présidentiel jusque-là éclatant. Dorénavant il ne sera plus regardé de la même manièremême par ses partisans les plus enthousiastes. Une forme de grâce qui le protégeait l’a déserté.

NI TOUT À FAIT UN AUTRE
Le bouleversement politique que le triomphe d’Emmanuel Macron a suscité emporte toujours des effets. La République n’a pas retrouvé ses habitudes anciennes.

LREM tient le choc et demeure une masse qui tant bien que mal, même secouée, domine sur le plan parlementaire. Si l’affaire Benalla a semblé redonner du tonus aux LR, ceux-ci n’ont cependant pas acquis la crédibilité tant espérée par le camp conservateur. Le RN plus que jamais plombé par les soucis financiers reste grevé par son échec présidentiel qui a fait bien plus que le faire perdre : lui supprimer tout avenir. L’union des droites, pour quelques-uns, apparaît toujours tel un objectif mais le problème est que s’il y a au moins deux droites, l’union n’est guère désirée par l’une ni par l’autre.
La France Insoumise avec un Mélenchon adoptant une posture œcuménique invitera à son université d’été à la fin du mois d’août communistes, socialistes et Républicains (Huffington Post).

Vivement septembre pour que le citoyen puisse se féliciter ou se plaindre de cette synthèse entre un président qui a perdu du lustre et un univers qui a, moins que jamais, regagné ses bases.

Source contrepoints.org
Par Philippe Bilger.

Président de l'Institut de la parole, aujourd'hui magistrat honoraire, Philippe Bilger a exercé pendant plus de vingt ans la fonction d'avocat général à la cour d'assises de Paris. Il anime le site Justice au singulier.

dimanche 12 août 2018

Billets-Déclin français Le dogmatisme


Déclin français Le dogmatisme

La réduction du discours politique à des slogans dogmatiques est l’une des causes du déclin français.

Au cœur des interactions déterminant le devenir d’une civilisation se trouve le politique. Il interagit nécessairement avec l’économique, le social, le juridique et l’institutionnel. Quant à l’aspect éthique, il est indissociablement lié au politique qui porte les valeurs déterminant la vision de l’avenir et les modalités de l’action. Cinq concepts politico-éthiques constituent la base intellectuelle du déclin de la France au début du 21e siècle : l’idéologie, le dogmatisme, le repli sur les acquis, l’hédonisme et la démagogie.

  • Pragmatisme et dogmatisme
La récupération d’analyses théoriques et leur réduction à des dogmes par les partis politiques a été principalement le fait du socialisme et du communisme, beaucoup moins du libéralisme. Le socialisme est un dogmatisme, le libéralisme est un pragmatisme. Le marxisme sera ainsi revisité par Lénine qui le réduira dans ses écrits à un bréviaire à vocation utilitariste pour militant politique. Il en fera un véritable dogme. Bien que moins sujet à de telles dérives, le libéralisme n’en est pas totalement à l’abri. Des adeptes d’une totale déréglementation ont essayé de théoriser leur position (Ludwig von Mises, Friedrich Hayek, par exemple). Mais leur influence concrète a été moins importante que celle du dogmatisme socialiste.

  • Le dogmatisme socialiste
Pourquoi le dogmatisme est-il plutôt du côté du socialisme ? Parce qu’il est nécessaire, lorsqu’on propose « un autre modèle de société », de disposer d’une véritable doctrine permettant de justifier un tel saut vers l’inconnu. Les arguments théoriques doivent se décliner en slogans politiques et en promesses de lendemains qui chantent pour les électeurs. Là se situe l’explication de l’influence concrète d’un dogme : il cherche à faire rêver, il promet un monde meilleur que l’on peut construire assez facilement en utilisant quelques préceptes simples. Bref, si les « justes » gouvernaient, la société se rapprocherait vite de l’idéal recherché. Le pragmatisme est intrinsèquement moins attractif puisqu’il ne propose qu’une adaptation progressive de l’existant. Il fait difficilement rêver le peuple.

L’influence idéologique du dogme marxiste perdure jusqu’à la fin du 20e siècle, même dans les sociétés démocratiques occidentales. Son influence latente prend la forme de revendications en faveur d’un interventionnisme étatique accru dans le domaine socioéconomique. L’a priori intellectuel invoqué est que l’État est plus juste que le marché. En réalité, bien entendu, l’argument éthique (plus de justice) n’est qu’un prétexte pour conquérir le pouvoir : il s’agit pour les leaders politiques socialistes ou communistes de prendre le contrôle de secteurs importants de l’économie, par exemple le secteur bancaire en France en 1982. Le contrôle des banques est essentiel pour disposer des sources de financement permettant d’instaurer un « nouveau modèle de société ». Évidemment, on ne bouleverse pas le monde par décret et on sait ce qu’il est advenu de ces grands projets irresponsables : retour en arrière complet au bout de quelques années.


  • Le dogmatisme, motivé par la quête du pouvoir, non par le progrès social
Ainsi, le socialisme a, en pratique, toujours été une manière de s’évader du réel pour proposer des réformes plus ou moins inadaptées aux nécessités de l’époque. L’argument du progrès social est-il vraiment convaincant ? Sans doute pas, puisque tout dépend en définitive de la croissance économique. S’il y a une croissance forte, la production supplémentaire entraînera nécessairement une augmentation de la consommation et donc du niveau de vie. Des variantes redistributives peuvent être constatées entre les États fortement interventionnistes et les autres (par exemple États-Unis et France ou pays scandinaves). Mais chacun peut constater que l’essentiel n’est pas là : la croissance génère toujours une augmentation du niveau de vie de l’ensemble de la population. La politique peut plus ou moins affiner la répartition, mais elle risque, si l’interventionnisme est trop appuyé, de dérégler le mécanisme productif.

L’interventionnisme a plus de rapport avec la lutte pour le pouvoir qu’avec la justice : octroyer par le droit plus de pouvoir économique aux dirigeants politiques revient évidemment à priver le marché et les dirigeants d’entreprises privées de ce même pouvoir. Une telle évolution est souhaitable lorsque le marché à lui seul maintiendrait des inégalités d’accès à la consommation qu’une société développée ne peut pas tolérer pour des raisons éthiques : par exemple, l’accès aux soins de santé. Mais les sociétés occidentales sont allées beaucoup plus loin dans ce domaine, rigidifiant ainsi leur fonctionnement par la réglementation et la mise en place de structures coupées des réalités économiques, au moment précis où la globalisation aurait nécessité une écoute attentive des évolutions du monde et une réactivité forte. Cette distance par rapport au réel, créée par la sphère politique, pour des raisons largement électoralistes, est une des bases intellectuelles du déclin.

  • Le dogme keynésien, instrument d’une vision courtermiste
Les travaux de l’économiste anglais John Maynard Keynes ont également été fortement réduits à un dogme budgétaire simpliste par les dirigeants politiques. Alors que la Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie (1936) est une œuvre complexe, on en retient essentiellement une recette simple : en cas de récession, il convient de mettre en œuvre une politique contracyclique en augmentant les dépenses publiques financées par l’endettement (et non pas par des prélèvements obligatoires supplémentaires). Nul doute qu’une telle politique peut se révéler efficace pour créer une demande s’il existe un potentiel d’offre disponible du côté des entreprises. Mais elle a parfois été utilisée à contretemps, générant ainsi des flux d’importations et déséquilibrant la balance commerciale. Aujourd’hui encore, alors que les déficits publics sont devenus insoutenables, certains n’hésitent pas à invoquer le dogme keynésien (pas la pensée de Keynes !) pour proposer à l’État de s’endetter encore davantage en vue d’une très improbable relance.

Pour tout économiste digne de ce nom, seule la politique de l’offre a un sens sur le long terme. Il s’agit bien évidemment de configurer une offre performante dans un univers concurrentiel, c’est-à-dire une offre répondant à une demande réelle ou potentielle solvable. La relance keynésienne consistant à susciter artificiellement de la demande par l’interventionnisme public ne peut avoir qu’un caractère conjoncturel. Le débat politique actuel en France relève donc de l’insuffisante compréhension de cette problématique, mais aussi sans doute de préoccupations électoralistes de court terme. On invoque une pensée réduite à un dogme parce qu’on a personnellement intérêt à imposer la mise en œuvre du dogme. Ce faisant, les structures obsolètes perdurent et le pays décline.


Source contrepoints.org

Billets-La France immobile


La France immobile

Faut-il supprimer les notes à l’école ? Faut-il travailler le dimanche ? Parce que l’on s’obstine à ne pas vouloir faire les inévitables réformes que tous les grands pays ont fait, on se pose les questions les plus inutiles et surtout insolubles au niveau collectif.

Ces questions reviennent au devant de l’actualité depuis trente ans alors qu’il suffirait de laisser les agents concernés libres de décider par eux-mêmes. Car cela ne relève pas de la politique mais bien du libre choix. C’est pourquoi elles deviennent insolubles. Si l’État impose n’importe quelle solution, il y aura toujours une corporation pour s’élever contre. Alors il changera son fusil d’épaule et se mettra à dos une autre corporation. C’est pourquoi nous sommes perpétuellement dans l’impasse, face à un mur infranchissable, un mur que nous nous sommes construit nous-même alors que certains pays ont abattu le leur.

Cet immobilisme illustre le drame de l’interventionnisme omnipotent qui en devient inefficient. Alors que le meilleur gouvernement serait le gouvernement minimum, nous avons dérivé vers un gouvernement maximum mais paralysé parce que tout est devenu affaire publique : la santé, l’éducation, l’économie…

Sans le dire, mais pour arriver à cela, il a fallu collectiviser même les esprits. Car les gens ne se posent même plus cette question : ils constatent l’inefficacité de l’État et ils demandent en réponse plus d’État. Donnez leur du pain et des jeux, et ils abandonneront leur liberté en vous acclamant. Les empereurs romains l’avaient bien compris.

Mais quand on sacrifie sa liberté et donc sa responsabilité, l’économie s’arrête aussi de fonctionner puisqu’elle n’obéit qu’aux décisions des agents libres, pas aux plans gouvernementaux. Et les plans étatiques ont la fâcheuse faculté d’annihiler toute initiative individuelle. L’engrenage fatal s’enclenche alors : constatant la défaillance des agents individuels (entreprises, ménages) dont il est pourtant le seul responsable, l’État accroît alors le champ de ses interventions et le domaine de ses compétences. Alors inéluctablement, le temps se fige en terre de France…


Source contrepoints.org

Billets-3 choses que les musulmans doivent avoir à l’esprit


Charlie Hebdo : 3 choses que les musulmans doivent avoir à l’esprit

Nous avons tous entendu un certain nombre de musulmans justifier les attentats des 7, 8 et 9 janvier au motif qu’ils auraient été « profondément choqués » par les caricatures de Charlie Hebdo et parce que les lois de l’Islam voudraient, selon eux, que l’on tue ceux qui manquent de respect au prophète. À ceux qui tiennent ce type de discours, j’ai trois choses à dire. Je vais sans doute être un peu brutal – pardonnez-moi – mais je crois que l’heure est venue de se dire les choses très franchement.

Primo, vous vous foutez de nous : les caricatures de Charlie Hebdo ne sont à l’évidence qu’un prétexte. Ce n’est pas compliqué : les cinq victimes d’Amedy Coulibaly – pour mémoire, une policière et quatre de nos compatriotes juifs – n’avaient rigoureusement rien à voir avec le journal satirique. Ce que les djihadistes ont attaqué en ce début janvier 2015, ce n’est pas Charlie Hebdo ni même la liberté d’expression : c’est notre société toute entière et les valeurs fondamentales sur lesquelles elle repose.

Deuxio, il faudra bien un jour que vous compreniez qu’un des principes essentiels qui régit la société dans laquelle vous vivez est celui de la sécularisation du droit et de la politique. Concrètement, ça signifie que sur le territoire de la République les préceptes du Coran, les hadiths et les interprétations qui en sont faites par les docteurs de la foi musulmane sont subordonnés aux lois de la République. Si cette idée vous choque, mesurez bien qu’en l’absence de ce principe, la religion musulmane serait purement et simplement interdite en France au même titre que le Judaïsme et le Christianisme sont persécutés en Arabie Saoudite.

Tertio, s’agissant de vos sentiments, sachez que je les comprends et que je les respecte. Néanmoins, comprenez que nous avons, nous aussi, des sentiments et que ce qui nous choque plus que profondément ce sont les crimes monstrueux commis par Daesh, Al-Qaïda, Boko Haram et leurs semblables. Entendez-moi bien : le fait que ces horreurs soient commises au nom de l’Islam ne signifie nullement que tous les musulmans en soient responsables ; en revanche, le fait que certains peinent à les condamner fermement – sans parler de ceux qui les soutiennent explicitement – nous choque à un point que certains d’entre vous ne semblent pas tout à fait mesurer.

Bref et encore une fois je ne m’adresse ici qu’à celles et ceux qui tergiversent encore : il va falloir choisir votre camp.

Ceci étant dit, je voudrais, à titre personnel (et qui m’aime me suive), réaffirmer à tous les musulmans de France qui partagent notre idéal de société de mon soutien et de mon amitié indéfectible. Je suis absolument convaincu – et il semble que les spécialistes en la matière le soient aussi – que la stratégie d’Al-Qaïda consiste, précisément, à nous monter les uns contre les autres ; c’est-à-dire, très clairement, qu’ils cherchent à vous instrumentaliser et à faire de vous de la chair à canon. Ils n’y arriveront pas ! Le meilleur moyen de mettre un terme aux attaques de l’ennemi, c’est encore de le convaincre que sa stratégie ne fonctionne pas et, mieux encore, qu’elle produit l’effet exactement inverse de celui qu’il escomptait.


La résilience d’une communauté ne se fait pas à coup de lois sécuritaires ni d’imbécillités sociétales : elle se fait dans la rue, jour après jour, avec ces petits riens qui font de nous une société.

Samedi matin, j’avais besoin d’un litre de lait et je suis allé l’acheter, comme d’habitude, chez mon épicier préféré qui se trouve être musulman. Il a suffi de quelques mots ; d’une discussion anodine entre un commerçant et son client qui se demandaient quand aurait finalement lieu la manifestation ; quelques simples mots sans aucune portée philosophique ni le moindre contenu politique pour qu’il me fasse comprendre qu’il était des nôtres et que je l’assure en retour que je n’en avais jamais douté. C’est comme dans une phalange d’hoplites grecs : tout repose sur la confiance ; je sais qu’il garde mon flanc gauche et il peut compter sur moi pour garder son flanc droit.


Source contrepoints.org

samedi 11 août 2018

vendredi 10 août 2018

jeudi 9 août 2018

mercredi 8 août 2018

Recettes Tartes-Tarte au chocolat



Tarte au chocolat

Préparation : 30 mn
Repos : 2 heures
Cuisson : 25 mn
Pour 6 personnes
Pour la pâte
1 gousse de vanille
2 jaunes d’œufs
200 g de farine
40 g de poudre d’amandes
120 g de sucre glace
150 g de beurre
2 pincées de fleur de sel
Pour la ganache
250 g de chocolat pâtissier au lait
20 cl de crème liquide
Pour le glaçage au chocolat
100 g de chocolat noir
30 g de beurre
50 g de sucre glace
Sucre glace
Préparation de la pâte
1. Préchauffez le four à 180° C (th. 6).
2. Fendez la gousse de vanille en deux dans la longueur et grattez les graines avec la pointe d’un couteau. Mélangez-les dans un bol avec les jaunes d’œufs. Mettez la farine, les amandes, le sucre glace, la fleur de sel et le beurre en morceaux dans le bol du mixeur. Ajoutez les jaunes d’œufs et la vanille. Mixez à nouveau. Ramassez la pâte obtenue en boule. Aplatissez-la en cercle avec le plat de la main. Enveloppez-la d’un film alimentaire et gardez-la au réfrigérateur 1 heure.
3. Etalez la pâte. Garnissez-en un moule à tarte de 24 cm de diamètre. Piquez le fond à la fourchette. Recouvrez de papier de cuisson, puis de légumes secs. Faites cuire 15 minutes au four. Retirez le lest. Poursuivez la cuisson 10 minutes.
Préparation de la ganache
4. Hachez le chocolat au lait. Portez la crème à ébullition. Versez-la bouillante sur le chocolat. Couvrez. Laissez reposer 3 minutes puis mélangez. Versez dans le fond de tarte. Laissez refroidir et placez 1 heure au réfrigérateur.
Préparation du glaçage
5. Faites fondre le chocolat noir avec le beurre, au micro-ondes ou au bain-marie. Ajoutez 30 g de sucre glace. Lissez le mélange. Versez tiède sur la ganache durcie et étalez pour en recouvrir toute la surface. Laissez refroidir à température ambiante puis saupoudrez du reste de sucre glace.