mercredi 30 novembre 2016

Recettes Chocolats-Truffes au chocolat


Truffes au chocolat

Préparation : 25 mn
Cuisson : 5 mn
Repos : 12 heures
Conservation : 8 jours au réfrigérateur dans une boîte hermétique
Pour 30 truffes environ
250 g de chocolat à cuire
100 g de crème fraîche épaisse
100 g de cacao amer en poudre
1. Versez la crème fraîche dans une casserole à fond épais. Faites-la bouillir 1 minute, en remuant à l’aide d’un fouet. Hors du feu, ajoutez le chocolat cassé en morceaux.
2. Mélangez bien à l’aide d’un fouet jusqu’à ce que la crème soit lisse et homogène. Laissez tiédir, couvrez la crème et placez la casserole 12 heures au réfrigérateur.
3. Le lendemain, tamisez une couche épaisse de cacao au-dessus d’une assiette creuse. A l’aide d’une petite cuillère prélevez un peu de pâte à truffes, formez des boules de la grosseur d’une noix. Roulez la pâte dans le cacao jusqu’à ce que vous obteniez une boule ronde et bien enrobée de cacao. Répétez cette opération jusqu’à épuisement de la pâte.
4. Ôtez l’excédent de cacao, en secouant légèrement les truffes dans un tamis. Rangez-les au fur et à mesure dans des caissettes en papier.

Vous pouvez enfermer un fruit à l’eau-de-vie égoutté à l’intérieur de chaque truffe. Si vous ne servez pas les truffes aussitôt, mettez-les au réfrigérateur et sortez-les 20 minutes avant de les déguster.


Billets-François Hollande, le boulet


François Hollande, le boulet

À 5 mois de l’élection présidentielle, la gauche est en train d’exploser. La raison ? Son navire amiral, le parti socialiste, est incapable de rassembler, car son capitaine, François Hollande, est devenu le boulet, certain d’entraîner tout le monde par le fond.

Alors que la droite et le centre viennent de se donner un nouveau leader qui a de bonnes chances de mettre des bâtons dans les roues du Front national par son conservatisme assumé, la gauche n’en finit pas de tomber en miettes. À la gauche de la gauche, les militants communistes ont décidé de valider la stratégie d’union derrière la candidature de Jean-Luc Mélenchon samedi dernier.

Soutenu par 53,6% du PCF, Mélenchon ne fait pas un plébiscite et pâtit des hésitations et des scrupules de la base. À la gauche de la droite, Emmanuel Macron tente de faire oublier sa proximité avec le gouvernement sortant et mise sur une social-démocratie moderne teintée de libéralisme. Manuel Valls lui-même se sent pousser des ailes et estime pouvoir proposer un bilan politique fondé sur le républicanisme et l’autorité.

Enfin, les éternels groupuscules satellites du Parti socialiste comme EELV et le PRG préfèrent miser sur leurs propres forces plutôt que de négocier des accords pré-électoraux avec leurs partenaires de toujours. Et les militants socialistes ? Ils se sont même déplacés aux primaires de la droite pour essayer de désigner un candidat qui puisse un peu leur rendre justice, Alain Juppé. C’est dire si la confiance en l’avenir règne…
Le Parti sans tête
Mais pourquoi la gauche se met-elle en ordre de marche en ordre dispersé ? Pourquoi autant de personnalités, même de second plan (pardon Sylvia Pinel et Yannick Jadot), estiment-elles pouvoir tenter leur chance lors de ces élections ? Pourquoi les électeurs de gauche se mettent-ils même à voter à droite pour tenter d’influencer l’orientation prise par LR ? Parce qu’il semblerait qu’il n’y ait personne à la tête du parti socialiste.

Il semblerait aussi que le bilan de l’exécutif, quel que soit l’angle pris, soit totalement indéfendable. En d’autres termes, François Hollande a réussi le tour de force de faire l’unanimité contre lui, jusqu’à créer la zizanie dans ses propres rangs.
Les médias pour se refaire
Non seulement le bilan politique de François Hollande est marqué par le sceau de l’immobilisme, mais son absence totale de sens politique a éclaté au grand jour avec les révélations de son livre d’entretiens avec Davet et Lhomme.

Non content de livrer quelques secrets d’État, de flinguer en public ses derniers soutiens et de juger doctement que Fillon ne serait jamais désigné comme candidat de la droite, F. Hollande a clairement indiqué qui étaient pour lui ses derniers soutiens : la presse et un certain journalisme de cour. Il n’est donc pas étonnant de lire dans Le Journal du Dimanche sous la plume de quelques artistes la nécessité d’en finir avec le Hollande Bashing. Malheureusement, quand ça ne veut pas, ça ne veut pas.
Le boulet
La division de la gauche a donc à sa source le manque de leadership du parti socialiste, dont le candidat naturel est à peu près certain de perdre, dans tous les cas de figure, et surtout d’obtenir un score tellement pitoyable qu’il promet de renvoyer le PS dans l’opposition pour un bon bout de temps. C’est pour cette raison que tout le monde prend ses distances avec l’actuel président, qui semble frappé de malédiction.

Tout le monde a compris que pour lui, c’était fini. Seulement, la discipline de parti, d’allié, ou même la connivence idéologique, masquent l’évidence : Hollande est devenu le boulet qui entraîne la gauche de gouvernement vers le fond.

Source contrepoints.org
Photo By: Jean-Marc Ayrault – CC BY 2.0
Par Frédéric Mas.

Frédéric Mas

Frédéric Mas est secrétaire de rédaction de Contrepoints.org. Après des études de droit et de sciences politiques, il a soutenu un doctorat en philosophie sur l'esprit du régime politique des États-Unis. Il a consacré ses recherches à la théorie et à l'histoire du libéralisme politique, à la philosophie du droit, à Leo Strauss et ses disciples.

mardi 29 novembre 2016

Billets-La e-médecine sera-t-elle la solution aux déserts médicaux ?


La e-médecine sera-t-elle la solution aux déserts médicaux ?

Les déserts médicaux se multiplient en France. Les consultations à distance sont-elles la solution ?

Les déserts médicaux prennent chaque jour davantage d’ampleur, à mesure que les anciens praticiens des campagnes partent à la retraite et que leur départ n’est pas compensé dans leur, intégralité par de nouveaux arrivants. La France connaît aujourd’hui une pénurie de médecins généralistes. Ainsi, d’après l’Atlas national de la démographie médicale 2015 publié par le Conseil National de l’Ordre des Médecins (CNOM), la densité moyenne nationale de médecins généralistes est passée d’environ 100 pour 100 000 habitants en 2007 à 88.7 aujourd’hui.
Pénurie de médecins généralistes en France
Les statistiques montrent qu’aucune région ne serait épargnée par cette diminution. Cette même publication du CNOM indique l’existence de 192 déserts médicaux sur le territoire ; 2.5 millions de Français seraient actuellement touchés par ce problème d’accessibilité à un médecin. Beaucoup rejettent la faute sur le Numerus Clausus dans les facultés de médecine, qui serait trop faible. Or celui-ci est en constante augmentation depuis 10 ans et n’a jamais été aussi haut. Le problème réside donc au-delà de la sélection à l’entrée des facultés et l’on peut supposer que la différence d’attractivité entre les territoires se reflète dans les disparités en termes de densité médicale. Quel remède donc à ces déserts médicaux ? Comment garantir à toute la population française un accès simple à un médecin ? Si les solutions miracles n’existent pas, il semblerait tout de même que le numérique et les nouvelles technologies puissent aider à contenir ce phénomène de désertification médicale.

La e-médecine se développe chaque jour un peu plus. Comme son nom l’indique, elle consiste en la pratique de la médecine, en utilisant des ressources numériques afin d’améliorer la prise en charge des patients et les soins qui leurs sont prodigués. Elle existe déjà sous sa forme administrative depuis un certain temps, avec les systèmes informatiques qui permettent aux hôpitaux de traiter directement les cartes vitales, ou le Dossier Médical Partagé (DMP) qui est un dossier médical hébergé sur un serveur accessible à tous les praticiens, et qui permet d’avoir instantanément les informations médicales sur chaque patient. Mais rares sont encore les pratiques médicales qui tirent pleinement profit du numérique. La e-médecine dans sa forme purement médicale n’existe aujourd’hui qu’à titre expérimental.
Les consultations à distance sont-elles la solution ?
La forme la plus connue de cette e-médecine ou télémédecine, consiste en la réalisation de consultations à distance. Le patient se rend ainsi dans une salle dédiée dans sa commune, équipée d’une webcam et d’un casque-micro, et réalise la consultation avec le médecin par visio-conférence. Le patient a également à sa disposition certains appareils faciles d’utilisation, tels qu’un tensiomètre, afin de contrôler certaines de ses constantes physiologiques les plus basiques. Enfin, s’ajoute à tout ceci, dans certains cas, un(e) infirmièr(e), présente afin de réaliser certains actes ou examens ; cela permet par la suite de faire un compte-rendu au médecin qui opère à distance face à ses écrans. Il peut également envoyer instantanément une ordonnance, qui s’imprime directement dans la salle où se trouve le patient.
Des robots médecins ?
Mais les consultations à distance ne sont pas les seules formes de télémédecine. Une autre possibilité offerte par le développement du numérique et des nouvelles technologies réside dans les intelligences artificielles et l’utilisation du Big data. Ainsi, des robots dotés d’une intelligence artificielle pourraient également réaliser un pré-diagnostic de patients, en les questionnant sur leurs symptômes, selon un algorithme préalablement défini, avant de recouper ceux-ci avec toutes les informations et connaissances intégrées dans sa base de données (programmes algorithmiques bien sûr, mais aussi publications scientifiques, cas similaires précédents, donnés épidémiologiques…), et d’envoyer le tout à un médecin. Le robot agira donc comme une aide à la prise de décision du médecin, qui restera, bien entendu, seul décisionnaire. Et ceci, tout comme les consultations par visioconférence, présente l’avantage de se faire à distance, évitant au patient de se déplacer, parcourir plusieurs dizaines de kilomètres pour parfois très peu de choses. Cela fait également gagner du temps au médecin, à l’heure où les salles d’attentes sont surchargées et où les délais de prise de rendez-vous augmentent constamment. Bien sûr, les intelligences artificielles en médecine n’en sont qu’à leurs balbutiements, mais les apports potentiels pour la médecine dans le futur demeurent considérables.

Ces nouvelles technologies pourraient se révéler extrêmement utiles dans leur application au problème des déserts médicaux. En effet, tant la réalisation de consultations à distance, comme de pré-diagnostics en ligne, semblent pouvoir être des solutions plausibles en vue de la résorption de la pénurie de médecins généralistes, qui touche la France de manière assez généralisée. Bien entendu, cela ne règlera sans doute pas l’intégralité du problème d’accès à la médecine, mais pourrait au moins contribuer à endiguer son développement.

Source contrepoints.org
Photo Médecine (Crédits : Adrian Clark, licence CC-BY-ND 2.0)
Par Louis Malbète.

Trop Libre

Trop Libre est le blog de la Fondation pour l'innovation politique, dirigée par Dominique Reynié. Il ambitionne de devenir le « hub » des idées innovantes en France, une tête de prospection des pratiques réformistes, des débats intellectuels, des innovations politiques et économiques à travers le monde.

lundi 28 novembre 2016

Billets-Hold-up sur les comptes courants pour financer le Livret A !


Hold-up sur les comptes courants pour financer le Livret A !

Lassées de financer la politique populiste de François Hollande, les banques ont décidé de faire payer à ses électeurs (et aux autres) le coût faramineux du maintien d’un taux élevé sur le Livret A.

J’en conviens, parler de « taux élevé » pour qualifier un rendement de 0,75% par an, cela peut sembler provocateur. Mais dans le contexte de taux directeurs nuls, voire négatifs, qui perdure en France depuis quasiment le début de l’année 2016, même une aussi faible rémunération reste excessive. Surtout que le Livret A constitue le premier produit d’épargne liquide des ménages avec environ 260 milliards d’euros placés sur ces comptes défiscalisés.
Le Livret A coûte de l’argent aux banques
Révisable deux fois par an, au 1er février et au 1er août, le taux du Livret A doit en théorie suivre une formule de calcul basée sur l’indice des prix et le niveau des taux interbancaires courts (Euribor à 3 mois, par exemple). Avec ce système, le taux d’intérêt du Livret A devrait se situer aux alentours de 0,4 à 0,5% par an.

Or il a été maintenu artificiellement à 0,75% par le gouvernement Valls pour des raisons que certains supposent largement électoralistes. Mais cette différence doit bien être financée par quelqu’un et, jusqu’ici, les banques n’avaient d’autre choix que de mettre la main au portefeuille pour servir des intérêts qui leur faisaient perdre de l’argent à chaque décollecte.

Et des décollectes, il y en a eu pour 12 milliards d’euros net l’an dernier. Autant dire que les banques n’apprécient que très moyennement la perspective de devoir perdre de l’argent sur un placement dont elles ne peuvent en outre pas vraiment disposer comme elles le souhaitent. En effet, depuis un décret du 16 mars 2011, les banques sont tenues de rediriger 65% de ce qu’elles collectent sur les Livrets A vers la Caisse des dépôts et consignations, laquelle investit ensuite massivement ces sommes sur les marchés financiers pour le compte de l’État (une partie sert tout de même à financer des programmes de logements sociaux ainsi que de politique de la ville). Quant aux 35% restants, ils sont théoriquement destinés à financer les PME françaises, et c’est même à cette seule condition qu’une banque peut conserver cette part d’épargne réglementée dans son bilan.
Un Livret A qui fait courir un risque aux banques
Ainsi, avec un encours de 260 milliards d’euros et une différence de 0,25% entre le taux théorique et le taux réel, le risque s’élève tout de même à la coquette somme de 650 millions d’euros à la charge des banques ! Tout cela, on l’a dit plus haut, sans pouvoir réellement compenser avec d’éventuels gains tirés d’une utilisation des fonds placés, puisque ça leur est quasiment interdit. C’est pourquoi il n’est franchement pas surprenant que ces mêmes banques aient récemment annoncé une revalorisation des frais appliqués aux usagers à partir du 1er janvier prochain.

D’aucuns n’y ont vu qu’un simple ajustement leur permettant de faire face au manque à gagner engendré par les taux bas, mais c’est oublier un peu vite la politique de quantitative easing mise en place par la BCE qui a déjà inondé le marché bancaire européen de 1000 milliards d’euros en 18 mois. Non, l’explication est ailleurs, et la coïncidence avec une éventuelle provision correspondant au surcoût du Livret A est pour le moins troublante. Jugez-en plutôt.
Une France qui va payer sa forte bancarisation
Les Français sont un peuple particulièrement bancarisé, avec plus de 99% des citoyens possédant au moins un compte bancaire. Les seuls comptes courants sont au nombre de 71 millions, soit plus d’un par individu. L’an prochain, leurs titulaires verront le montant de leurs frais de gestion augmenter en moyenne de 6 euros par an et par compte, soit une confortable trésorerie supplémentaires de 426 millions d’euros pour les banques.

À ces frais, vont s’ajouter une hausse du prix des cartes bancaires (+ 10% en moyenne, soit 280 millions d’euros), ainsi que des commissions d’intervention et même des surcoûts en cas de retrait aux distributeurs automatiques des autres banques. Au total, on atteint (et on dépasse même) très facilement les 700 millions d’euros, autant dire de quoi financer largement l’excès de rendement du livret A tout en se ménageant une petite marge de sécurité de 10% au cas où les taux ne remonteraient pas aussi vite que prévu.
Surtout qu’avec le risque accru de voir s’évanouir leurs économies placées en assurance-vie, certains épargnants pourraient bien être tentés de remettre provisoirement leur pécule sur une valeur sure et garantie depuis 200 ans : le Livret A.

Source contrepoints.org
Photo Piggy bank By: Images Money – CC BY 2.0
Par Anthony Alberti.

Anthony Alberti
Entrepreneur depuis vingt ans dans le domaine de la communication et l'information stratégique, il a été amené à travailler plusieurs fois en partenariat avec des banques et des assurances, dont la principale matière d'œuvre était constituée de l'argent des épargnants. Peu complaisant à l'égard de leurs pratiques dont il a entrevu les coulisses, il délivre aujourd'hui régulièrement son analyse sans concession sur les agissements des professionnels de la finance, et de tous ceux qui, de près ou de loin, se font les auteurs ou les complices des manipulations qui spolient chaque jour un peu plus les honnêtes citoyens.


samedi 26 novembre 2016

vendredi 25 novembre 2016